Titres
Formation en 2019
Tom Blaineau [guitariste], Titouan Grignoux [bassiste], Quentin Lefèvre [batteur]
Une guitare, une basse, une batterie et quelques rêves éparpillés entre Meshuggah et Porcupine Tree, le trio instrumental Remains of Morpheus compose des titres à la frontière de l’expérimental, entre post-rock et post-metal alternatif, ré-inventant la musique sans parole tout en restant raisonnablement accessible.
XXI Paralells se décline en huit pièces où les initiés retrouveront des éléments rythmiques propres à Harrison, des guitares à la Sullivan et Wilson, des basses à la Chancellor et des expérimentations audacieuses.
Si cette écriture déroutante vous effraye, commencez par ‘8.22 a.m.’ et ‘Moving Circles’ où la guitare électro acoustique de Tom flirte avec les arpèges de Steven Wilson quand la basse se fait douce et la batterie paisible. Ici les quelques dérapages sont savamment contrôlés, rappelant le Porcupine Tree qui, en live, après avoir terminé la promotion de leur nouvel album studio, se lâchait enfin pour régaler les initiés.
Les brefs ‘Axion’ et ‘DHD’ illustreraient magnifiquement le livre de Georges Orwell, 1984, des interludes sonores à peine esquissés dans les introductions de plusieurs titres.
Le trio joue beaucoup des contrastes dans ‘The Awakening’, mélangeant poutrage djent (’The Awakening: déjà vu’), alternatif consensuel, Gymnopédies de Satie (‘The Awakening: the fall’), ambiance à la Pink Floyd et dérapage expérimental affolant. Une écriture complexe qui interdit toute forme d’assoupissement souvent propre aux pièces instrumentales.
Meshuggah et Porcupine Tree se rejoignent enfin dans les deux ‘Hunted’ à la rythmique carrée qui se mue en percussions tribales, aux guitares grinçantes et aux motifs expérimentaux. ‘Star Dies’ n’est pas très loin.
Il serait abusif de qualifier Remains of Morpheus de groupe mainstream, car sorti de ‘Moving Circles’, sa musique reste tout de même bien barrée. Mais ceux qui comme moi apprécient le côté déviant de Wilson devraient se réjouir de voir apparaître sur la scène française un trio innovant de cette qualité.
Notez que l’album s’appelle XXI Parallels mais que sur le digipack reçu le titre était XXI Paralells d’ou la coquille de la chronique
Le 03/09/2019 par Neoprog