Titres
Formation en 2012
Baard Kolstad [batteur], Geirmund Hansen [chanteur], Tangen Svennæs [clavier], Petter Hallaråker [guitariste], Gunn-Hilde Erstad [bassiste]
Pour quelle raison ne vous ai-je pas encore parlé du second album de Rendezvous Point ? Sans doute parce que nous ne sommes pas dans le circuit promotionnel du label Longbranch et que je n’avais pas encore commandé Universal Chaos. C’est chose faite maintenant, le vinyle rose est sagement rangé à côté de son grand frère anthracite Solar Storm.
J’avais découvert le groupe en 2015 et suis tombé sur eux presque par hasard en live, en première partie de de Leprous à Karlsruhe. Si je suis amoureux de Gunn-Hilde, la bassiste aux longs cheveux, c’est le batteur Baard Kolstad qui m’a ébloui sur des mélodies moins chargées que dans Leprous.
Leur second album, Universal Chaos, se distingue très nettement de son prédécesseur, s’éloignant d’un certain métal progressif devenu très formaté pour prendre des chemins de traverse explorant de nouvelles voies. Plusieurs morceaux sortent tout particulièrement du lot dans ce nouvel album : ‘Apollo’ et ses envolées solaires, ‘Digital Waste’ quasiment parlé d’une voix grave qui hésite ensuite entre dubstep et metal, ‘Unfaithful’ subtilement primitif ou ‘The Fall’ à la basse stroboscopique avec Nicolay qui impose ses claviers sur la fin.
Universal Chaos tient autant du metal progressif que de l’électro pop. Ne comptez pas trop sur les soli virtuoses de Petter, sauf dans ‘Digital Waste’ et ‘Unfaithful’. La rythmique souvent djent tient une grande place dans la composition, et la basse de Gunn-Hilde comme la batterie de Baard sont au coeur des mélodies (‘Pressure’, ‘The Fall’). Le phrasé de Geirmund Hansen joue au Matthew Bellamy écartelé et les éléments électros de l’album renforcent le rapprochement avec le Muse de Drones (‘The Takedown’). Il faudra tendre l’oreille vers le casque pour découvrir, entre les portées de chant, basse et batterie, de subtiles touches de piano, claviers et effets sonores comme dans les silences de ‘Unfaithful’. Hélas, tous les titres ne possèdent pas la même puissance et le ‘Resurection’ électro cinématique passe un peu inaperçu vers la fin.
Cinquante années après le premier homme sur la surface lunaire, le groupe Rendezvous Point salue l’épopée avec une capsule cachée dans l’artwork du vinyle et un premier titre intitulé ‘Apollo’, même si je ne suis pas certain que les paroles racontent la vie de Neil Armstrong. Quoiqu’il en soit, le groupe nous propose un second album qui sort des sentiers battus et de bien meilleurs facture que Solar Storm qui était déjà pas mal.