Neoprog.eu
Menu

Sanctuary
Robert Reed - Sanctuary
Titre : Sanctuary
Groupe : Robert Reed
Sortie : 2014
Label : Tigermoth Records
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Aucune évaluation
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres


    Robert Reed

    Grande-Bretagne

    Genre : rock progressif symphonique

    Sanctuary, Tigermoth Records, 21 juillet 2014

    Production : Robert Reed et Tom Newman.
    Mastering : Simon Heyworth

    Robert Reed : grand piano, guitares électriques, guitare acoustique, guitare classique, guitare 12 cordes, basse, mandoline, glockenspiel, vibraphone, marimba, timbales, grosse caisse, flûtes à bec, ARP Solina String Ensemble, Roland Sh200, orgue Farfisa, grelots, tambour, tabla, banjo, bodhrán, et… Tubular Bells !
    Synergy Vocals : voix

    Robert Reed, le leader de Magenta qui nous a aussi gratifiés d’un excellent premier album de Kompendium l’an dernier, est tombé dans la marmite du druide Mike Oldfield à l’âge de 7 ans en découvrant Tubular Bells. A croire qu’il ne s’en est jamais remis : on avait déjà senti l’influence du grand Mike par moments, mais là, Rob a décidé de faire tout un album, à la sauce Tubular Bells !
    Pour ce faire, il a trouvé le moyen de s’adjoindre les services de Tom Newman et Simon Heyworth, les producteurs de l’époque (1973 pour les petits jeunes et ceux qui perdent déjà la mémoire), de jouer de tous les instruments, et de rameuter les voix sublimes de Synergy Vocals (déjà présents sur l’album de Kompendium, collaborateurs du Ensemble Modern et de Steve Reich entre autres), pour des lignes de chants sans texte de toute beauté.
    Personnellement, je trouve qu’il faut en avoir une belle paire pour se lancer dans une telle aventure ! Oser rendre hommage à l’un des plus grands albums de rock progressif symphonique de tous les temps 40 ans après, en en prenant la substantifique moelle au risque de tomber dans le pastiche, il fallait oser…
    Eh bien, Rob Reed l’a fait et c’est une réussite totale.
    Oh oui, vous me direz que j’ai un sacré parti pris : fan d’Oldfield (jusqu’à l’album Crises dont j’ai eu le bonheur de voir la tournée) et fan de Magenta (avec un bémol pour le plus pop Chameleon), j’allais difficilement tirer sur RR et son sanctuaire.
    Détrompez-vous, quand j’aime, je peux être très exigeant et ma chronique du dernier album de Yes en est un exemple flagrant. Tiens, d’ailleurs, puisqu’on parle de Yes, on avait déjà pu remarquer avec Magenta combien Rob Reed aimait ce groupe, s’en inspirait largement (sans le côté grandiloquent), et avait également une curieuse manie à faire des plans de guitares à la Steve Howe…
    Rien de tout cela ici, du Mike Oldfield de la grande époque, pur jus : on nous aurait dit que ce Sanctuary était en fait extrait de bandes perdues de MO à l’époque Tubular Bells, on aurait pu y croire, tellement les compositions, l’instrumentation, l’interprétation et plus encore le jeu de guitare de Rob nous y font penser ! Même la durée des deux parties, comme les deux faces d’un vinyle : Part 1, 20:41, Part 2 , 18:08…, jusqu’à la pochette, encore plus belle !
    Tout y est donc, et alors, me direz-vous ?
    Celles et ceux qui n’aiment pas Oldfield ne vont pas plus aimer ce disque, c’est certain.
    En revanche, quand on a failli vomir avec le dernier disque du maître (Man on the Rocks, 2014) et qu’on aime la tétralogie qui va de Tubular Bells à Incantations (1978), on va se caler dans son fauteuil, mettre le son au bon niveau et fermer les yeux.
    Car si RR fait du MO, il le fait bien, et pour moi, ce n’est pas seulement Tubular Bells qui inspire notre Gallois, mais aussi le sublime Ommadawn (1975) avec son côté musique celtique plus avancé.
    Bref, ce n’est pas la peine d’en faire des caisses pour cette chronique, ce Sanctuary est parfaitement maîtrisé, les changements de tempo, d’ambiance, l’équilibre des instruments, les interventions vocales, la fluidité des thèmes…, pas une faute de goût, de mise en place ou de production.
    Si on voulait trouver quelque chose à redire, c’est qu’on aurait envie que, de temps en temps, ça envoie un peu plus comme sur certains passages de Tubular Bells, mais c’est vraiment pour pinailler.
    Vous l’aurez compris, ce disque me plaît, même s’il n’y a pas la voix de Christina Booth !
    Robert Reed est un grand monsieur, et son sanctuaire est un havre de musicalité où l’on aimerait vivre à jamais au milieu des Elfes, foi de Hobbit !


    Rédigé par Henri le 20/08/2014
    Commentaires

    Tout à fait d'accord
    Le 22/08/2014 par Tioub