Titres
Formation en 1999
Yogi Lang [chanteur,clavier], Werner Taus [bassiste], Kalle Wallner [guitariste], Markus Jehle [clavier], Marc Turiaux [batteur]
RPWL, dont les lettres sont les initiales des noms des membres fondateurs, s’est construit sur la base d’un groupe de reprises de Pink Floyd. Leur premier album God has failed paru en 2000 était encore très marqué par cette influence. Mais le groupe avait d’autres influences importantes comme les Beatles, et donc aussi un aspect pop que l’on retrouve aussi à plus ou moins fortes doses dans l’oeuvre du groupe. Ces éléments ont fait de RPWL un groupe qui divise la communauté prog. Leur musique relativement accessible et inspirée par Pink Floyd, groupe populaire s’il en est, leur a amené une certain succès. Mais les puristes leur reprochent d’être trop inspiré par Pink Floyd et/ou la relative simplicité de leurs compositions.
Après s’être efforcé de s’éloigner de cette influence, RPWL est retombé en plein dedans avec des tournées et des albums live où le groupe jouait du Pink Floyd, mais celui des premières années avec des raretés de l’époque comme la reproduction du show The Man and the journey..
2019 voit le l’arrivée d’une véritable création du groupe avec leur septième album studio intitulé Tales from outer space. Si leurs deux précédents albums étaient des concepts construits autour d’une histoire, ce nouvel opus peut aussi être vu comme un concept, mais au niveau du thème puisque les sept morceaux nous racontent tous des rencontres du troisième type.
Avant de démarrer sur le contenu, je dirais un mot sur la pochette que je trouve très réussie avec un dessin directement inspiré par les bandes dessinées horrifiques ou de science fiction des années soixante avec ses couleurs criardes.
Chaque morceau raconte donc une petite histoire qui permet au groupe d’évoquer ses thèmes de prédilection, comme la politique sur ‘Welcome to the freak show’, le consumérisme et le capitalisme sur ‘What I really need’, la destruction de notre planète et la nature humaine sur ‘Not our place to be’ ou ‘A new world’. Ainsi sur ce dernier, qui a été choisi comme premier single, l’histoire nous raconte une rencontre avec des extra terrestres qui, lorsqu’ils se rendent compte de notre mode de vie et de notre faculté de destruction, remontent dans leur vaisseau et s’enfuient visiter d’autres planètes.
Sur le plan musical, le style RPWL n’est pas révolutionné. Nous retrouvons plusieurs titres avec une construction typique du groupe, alternant passages rythmés et ponts plus calmes.
Le thème a permis aux groupes de jouer un peu avec les sons spatiaux, mais sans trop en abuser heureusement.
La guitare est particulièrement à l’honneur sur les dix minutes de ‘Light of the world’. C’est d’ailleurs cet instrument qui marque le mieux la qualité de l’album. Kalle Wallner a diversifié son jeu au fil du temps et fait preuve de cette maîtrise de différents styles tout le long de l’album.
Les allemands n’ayant plus de bassiste attitré, c’est Kalle Wallner qui s’en charge avec l’aide de Guy Pratt qui a joué avec Pink Floyd et David Gilmour. Il joue notamment toutes les parties de basse sur ‘Not our place to be’ et quelques autres par ci par là.
RPWL se permet par ailleurs deux petits clins d’oeil à Pink Floyd que vous n’aurez sans doute pas de mal à repérer. ‘What I really need’ propose une mélodie pop rock à la ‘Roses’ et U2 . Il ne serait pas étonnant de le voir sortir en prochain single. L’album se termine en douceur avec la balade ‘Far away from home’ dominée par le piano et le chant.
Sans être l’album le plus abouti de RPWL, ce Tales from outer space se déguste avec bonheur, avec toujours une production et un mixage impeccable.