Titres
Formation en 2012
Replonger dans la période Woodstock en 2014, sur un album composé par des musiciens nettement plus jeunes que votre humble serviteur, n’y a-t-il pas là un paradoxe ?
C’est pourtant ce que nous proposent les Suédois de Saturn avec “Ascending (live in space)”, un album prog hard rock 70’s au bon vieux gros son, héritier de Deep Purple, Rainbow ou UFO, qui n’invente rien mais décrasse bien les oreilles.
Pourquoi s’embarquer dans la chronique de cet album au fait ? Tout a déjà été joué, rejoué, écouté, entendu, Saturn ne sont sans doute pas les meilleurs du genre, alors ? Concours de circonstances, j’avais besoin de changer d’air (de musique), de revenir aux fondamentaux délaissés mais pas forcément envie de me réécouter encore une fois “Smoke On The Water” ou “Highway to Hell”. Une envie de nouveauté mais sur une partition classique. “Ascending” tombait à pic.
Le groupe suédois se compose de Oscar Bo Valentine Pehrson à la basse, chant et orgue, de
Robin Tidebrink et Linkan Lindgren aux guitares et chœurs et Ted Carlsen à la batterie. Ils existent depuis 2012, le 12/12/12 disent-ils moqueurs, et leur album sort en vinyle chez Rise Above Records dans des éditions transparente, blanche, violette et noire. Huit titres et quarante-cinq minutes de musique, il faut que cela tienne sur une seule galette comme au bon vieux temps.
En 2014, la technologie permet une qualité d’enregistrement dont on ne disposait pas dans les années 70 et le soin que l’on peut apporter de nos jours au mastering est sans commune mesure, à condition de le vouloir. Compression sauvage du mp3, prise de son médiocre ou production moyenne, toujours est-il que ce que j’ai entre les oreilles ne me semble pas avoir bénéficié de toute la minutie que l’on aurait pu espérer d’un tel album. Tant pis.
Quelles étiquettes coller aux guitares de Saturn ? Heavy métal, rock progressif, hard rock ? Il s’agit de rétro rock au son très 70’s où les guitares et le chant tiennent une place prépondérante avec des chœurs en trame de fond, rien de neuf sous le soleil de Suède.
Ce qui m’a fait tripper avec Saturn, ce sont les six cordes vintage que l’on entend d’un bout à l’autre de l’album, c’est un son un peu poussiéreux qui déchire pas mal. Le chant, c’est une autre affaire, disons que de temps à autre il sort des clous, pas très propre sur lui quand même mais j’ai entendu bien pire.
“Tower Of Terror” est clairement celui qui me gratouille le plus avec son orgue en arrière-plan et le côté Prince sur le chant (si si, un peu). C’est archi-classique comme manière de jouer mais c’est un peu ce que je suis venu chercher avec cet album, alors…
Avec “Ascending”, vous savez où vous mettez les pieds sans l’ombre d’un doute. Si vous ne voulez pas aller vers du rétro prog rock, laissez tomber tout de suite. La qualité sonore pourra décourager l’achat, il faudra écouter le vinyle pour savoir, désolé, je ne l’ai pas… Sinon “Ascending (live in space)” était tout à fait le genre de came qu’il me fallait pour me poser un peu. A écouter.