Titres
Formation en 2020
Simon Collins [chanteur,guitariste,clavier,batteur]
Alors que papa prépare une ultime tournée avec ses vieux potes, le fiston, qui joua avec Sound Of Contact, avant de dealer dans la rue, vient de nous pondre un album, Becoming Human. Il était temps me direz-vous. Non pas pour l’album, mais pour devenir humain. Batteur à cinq ans, il chante comme son père et joue du piano comme de la guitare. Doué le fiston ! S’il ne picole pas comme son paternel, il semble apprécier d’autres paradis artificiels.
Becoming Human, sorti le 4 septembre dernier chez Frontiers, un label abonné aux nanars comme à quelques bonnes surprises, tape hélas ici dans la première catégorie.
Becoming Human est le quatrième album solo de l’artiste, et s’il avait pris un temps le chemin du rock progressif avec Dimensionaut, il revient ici à la pop électro synthwave commerciale. Simon nous inflige douze titres pour plus d’une heure de musique avec une seule pièce conséquente, le dernier morceau intitulé ‘Dead Ends’.
Simon cogne sur les fûts comme son père, possède le même timbre que son père, mais lorsqu’il accouche de tubes, il n’arrive décidément pas à me toucher comme Phil. Pas facile d’être un fils à papa.
J’ai l’impression que Simon a réalisé mon pire cauchemar en écrivant ‘No Love’, et pourtant l’album contient de nombreux candidats au titre du pire single de l’année au milieu de choses passables. Dans la liste des titres franchement épouvantables il y également l’électro disco ‘The Universe Inside Me’ et ‘Living In Silence’ à la rythmique insupportable. Afin de ne pas décevoir ses admirateurs de Sound Of Contact, il nous livre à la fin de l’album une pièce de neuf minutes électro cinématique pour le coup assez réussie, disons plus dans ma sensibilité musicale. Ce ‘Dead Ends’ débute au piano et chant et à la quatrième minute monte en puissance avec des claviers, une batterie stroboscopique et un refrain accrocheur. Le vieux con que je suis trouve tout de même des qualités à ‘Becoming Human’, le tube de l’album, sans doute parce qu’il se rapproche le plus de ce que Phil Collins aurait pu composer avec Genesis s’il y avait eu un après Ray Wilson. Le refrain est redoutablement efficace et ce qui l’entoure pas mal du tout également.
Dimensionaut ne m’avait pas franchement convaincu, alors quand Simon s’éloigne des rivages progressifs pour la pop commerciale, vous imaginez mon agacement, d’autant qu’au final, sorti de quelques écueils, Becoming Human se laisse écouter, et ça c’est réellement insupportable.