Titres
Formation en 2011
Darwin semble avoir inspiré maints compositeurs de rock progressif comme XII Alfonso ou DarWin lui-même. Il faut avouer que son travail et son ouvrage, On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life (1859), continue, encore aujourd’hui, de faire couler beaucoup d’encre.
Simon McKechnie, que nous avions découvert avec From My Head to My Feet, remet le couvert dans Retro chez Bad Elephant Records, un album de trois quarts d’heure et quatre titres dont ‘The Origin Of Species’, long de plus de vingt minutes.
Pour écouter Simon McKechnie, il faut une certaine disposition d’esprit comme pour des albums de The Tangent où d’autres groupes de cette mouvance progressive dont la musique ne se classe assurément pas forcément dans la catégorie easy listening. Pour compliquer les choses, Simon possède un goût prononcé pour les pochettes aux couleurs criardes et peu engageantes. Mais lorsque vous faites l’effort de rentrer dans son univers, vous ne regrettez pas le voyage.
Simon nous embarque à bord du Beagle avec Mike Flynn, Adam Riley et Richard Horton, empruntant les paroles du premier morceau à Charles Darwin, du rock progressif cuisiné à la sauce jazzy, dans la veine de Yes, Steve Hillage et The Tangent.
‘The Origin Of Species’ emprunte à Yes ses guitares (avec des soli signés Mike Flynn) quand les claviers fous s’emballent et qu’un funk à la The Tangent électrise l’étonnante chanson. En vingt minutes et sept parties, Simon explore toute une palette sonore, prog, symphonique, avant-gardiste et jazzy.
‘Retro’, qui donne son nom à l’album, joue un rock début sixties aux claviers huit bits dans lequel s’invite de la musique symphonique ainsi que du progressif, un patchwork de six minutes pour le moins troublant et suffisamment barré pour me laisser dubitatif.
‘The Enchantress Of Numbers’ nous embarque dans une exploration sonore des nombres encore plus audacieuse pendant douze minutes, un titre qui oscille entre classique, contemporain, prog symphonique et fusion, tout particulièrement réussi de par sa première partie instrumentale.
‘Return Of The Beagle’ conclut Retro par un peu moins de six minutes instrumentales nettement plus sages où Simon est de tous les pupitres.
From My Head to My Feet m’avait fait une plus forte impression que Retro. Si j’ai beaucoup aimé ‘The Origin Of Species’ ainsi que ‘The Enchantress Of Numbers’, ‘Retro’ a quelque peu refroidi mon enthousiasme et le final ‘Return Of The Beagle’ n’a pas la puissance évocatrice des deux premiers.