Titres
Formation en 2009
Julien Gaullier [clavier,batteur], David Perron [batteur], Marie Guillaumet []
Voila bien longtemps que nous attendions un album de Spleen Arcana. En fait depuis 2009, quand nous avions dégusté The Field Where She Died, un album mélancolique et beau.
Julien revient cette année avec The Light Beyond The Shades, décliné en trois actes, avec un son nettement plus ancré dans le prog classique.
Trois titres seulement ? Ben oui, mais plus de quarante quatre minutes de musique quand même. L’album va vous faire voyager du folk jusqu’au son 70’s. Le fond reste toujours un peu mélancolique avec la voix de Julien mais la musique s’emballe régulièrement sur des constructions nettement plus ambitieuses que sur le premier album The Field Where She Died.
Spleen Arcana ce sont depuis 2009 David Perron à la batterie, Marie Guillaumet aux choeurs et pour tout le reste Julien Gaullier à savoir, le chant, la basse, les guitares, les claviers orgues et cie, la production, la composition, la promotion…
On début avec Erin Shores, le morceau à consonance celtique et douze minutes où se mêlent folk et rock 70’s. Un titre que vous aurez pu découvrir il y a quelques temps déjà, si vous suivez la carrière de Splen Arcana. Le titre s’emballe sur un riff qui vous prend par surprise après quelques minutes, donnant un net coup d’accélérateur à la musique. Malgré de belles choses, à la guitare notamment et l’introduction percussions et cornemuse, Erin Shores ne sera pas mon favori, en partie à cause du chant que je trouve moins en place que sur les deux autres morceaux.
Fading Away est une composition qui reste relativement linéaire jusqu’au Where are you now ?. Le titre s’emballe alors dans un instrumental déchaîné auquel ne nous avait pas habitué Julien, du gros son 70’s. Un pied intégral, je l’avoue, magnifique batterie énergique, claviers puissants, guitares subtiles, rifs accrocheurs, mais que demande le peuple franchement ?
Et puis même pas peur, on s’embarque pour Memento Mori et plus de vingt quatre minutes. Une intro sombre et solennelle claviers, un texte mélancolique, une musique progressive riche en claviers, assez complexe, alternant instrumental et couplet. Si vous aimez ASTRA ceci devrait vous plaire. Un peu d’orientalisme progressif, une rythmique classique, un break floydien délicieux, de l’orgue jazzy, une folie à la lead avec un son venu de nulle part, même une petite touche de métal pour pimenter la sauce. Le Morceau s’amuse avec vos oreilles un peu à la manière de Transatlantic. Memento Mori est un concentré de bonheur !
Genesis, Pink Floyd et Astra, un chant lent et fragile, des grands formats qui se construisent lentement, variant les plaisirs, un bon vieux gros son et une production aux petits oignons, voila ce que Spleen Arcana vous propose avec The Light Beyond The Shades. Trois titres épiques avec une préférence pour les deux derniers, Fading Away et Memento Mori même si le côté celtisant de Erin Shores m’a bien séduit. Un mixage de qualité, de beaux textes, Spleen Arcana nous plonge dans les 70’s avec bonheur, ne manquez pas l’album si vous aimez cette musique.
Julien devra se transformer en pieuvre pour jouer l’album en live, mais en attendant cette improbable mutation, vous pouvez toujours profiter de l’album chez vous.