Titres
Formation en 2004
Un petit nouveau chez Progresive Promotion Records ? Il se nomme Superdrama.
Ils sont cinq , ce sont allemands qui aiment le bon vieux rock progressif de derrière les fagots. Leur premier album, The Promise, avec sept titres et plus de cinquante minutes de musique, vous embarque dans un concept autour de l'existence humaine, sa réalité, le sens de la vie, notre place dans l’univers. Prog is prog, le plus petit morceau commence l’album avec quand même plus de cinq minutes, le plus long termine le disque avec onze minutes et quelques. Claviers à l’ancienne, flûte, orgues, tout est là pour recréer le son de 70’s, Genesis, Yes et plus tard Marillion et IQ.
Aux commandes Robert Gozon chant et claviers, Robert Stein-Holzheim batterie, Michael Haln guitares, Thomas Klarmann basse et flûte et Thili Braub aux orgues. Robert Stein-Holzmann s’est chargé de la production, j’en reparlerai plus loin.
La première impression n’est pas toujours la bonne. Ce fut la voix de Robert Gozon qui me laissa septique. Elle n’est pas fabuleuse sur tous les titres, mais on s’habitue. Passé ce premier contact, la musique progressive quasi classique s’impose à vous avec puissance, mais sans abuser de clichés. Il s’agit de prog assurément, mais les compositions ne vous servent pas le sempiternel cover de Genesis. Ensuite, et là je reviens à Robert Stein-Holzmann et Ulf Ronneberger, quel son ! J’adore ce très beau master où tout s’entend à merveille sans saturation ni compression, un régal pour les oreilles, bravo, bravo, vous nous gâtez ! Et sachez le, l'album a été enregistré en live, incroyable non ?
Parlons musique maintenant. Les sept pièces ne possèdent pas toutes le même charme. Chance of a Lifetime qui débute l’album ne restera pas dans les anales progressives, un peu à cause du chant et de la rythmique genre Grendel qui n’est pas ce que je préfère. Mais vous apprécierez assurément les claviers et la guitare sur quelques passages.
Evening the Odds possède nettement plus d’arguments pour me séduire. Le titre surfe entre Forgotten Sons et Genesis, une belle construction qui en moins de sept minutes explore de nombreux univers avec un excellent passage chant à la quatrième minute.
J’aime également beaucoup In love for a Day, un titre plus simple, quasi acoustique qui laisse place à une écriture plus ciselée.
Beyond The Edge, avec ses claviers et orgues, son passage de flûte, une construction très classique à la Genesis, ses changements de tempo à répétition et un son très 70’s, ravira les nostalgiques comme les autres.
The Promise fait partie de mes morceaux favoris. Construit sur une partie récitative où s'intercalent des passages musicaux plus techniques, la pièce la plus longue de l’album et qui le clôture magnifiquement.
Superdrama ne pêche que par le chant parfois moyen de Robert Gonzo. Si vous n’aimez pas le rétro progressif, passez votre chemin. Par contre, si vous êtes adepte, vous apprécierez l’atmosphère de cet album et sa qualité sonore indéniable. La basse claire de Thomas Klarmann est très agréable, même chose pour les guitares de Michael Haln en acoustique ou bien en électrique. Les claviers et orgues comportent quelques passages d’anthologie comme sur Beyond The Edge et la batterie de Robert Stein-Holzheim sans être démonstrative fait un très bon travail.
Un album live folie !
Le 10/02/2014 par Neoprog