Titres
Formation en 2011
Invités :
Anna Stéfano, Erik Müller, Fábio Souza, Kassio Todescatt et Marcelo Vanini.
Comme son nom l’indique, Beginnings est le premier album d’un quatuor venu d’Amérique Latine. The Opposite Of Hate, né en 2011, accoucha de sa galette de maïs en 2015. Elle fit l’objet d’une réédition chez Progressive Gears en début d’année. Un album d’un peu plus d’une heure en comptant le titre bonus ‘Special Silence’.
Difficile de positionner leur musique tant les styles sont variés, du crossover métal au hard rock progressif avec des touches jazzy et cinématiques, à l’image de la pochette bigarrée où figurent pêle-mêle différents collages superposés : damier, poissons, carnet, cadre, idéogrammes, buste de femme, graal, muraille et j’en passe.
Comme tout premier album, Beginnings contient quelques erreurs de jeunesse (la voix vocodée de ‘Stolen Moments’), de nombreux emprunts à leurs modèles dont le principal semble être Paradise Lost (‘Layers of Noise’) et ce qui constituera peut-être, dans leurs prochaines productions, la marque de fabrique du groupe brésilien (le piano omniprésent).
Une certaine pesanteur nuit à la dynamique de l’ensemble, une guitare plombée revenant sans cesse sur des riffs épais alors que la batterie sautille sur la pointe de ses sticks. Dans ‘Ideal World’ puis avec ‘I Saw Him Coming From Behind The Sun’ ou ‘Twitch #3’, la six cordes sort enfin de son rôle grognon pour livrer quelques notes vives comme une truite. La basse, souvent dominée par la guitare, délivre en de trop rares occasions (‘God’s Middleman’) des notes qui donnent envie d’en écouter plus.
C’est le trio basse, batterie, claviers qui retient mon attention sur cet album, le chant manquant de relief pour marquer les esprits. D’ailleurs, quand arrive Anna Stéfano sur ‘Twitch #3’, c’est un rayon de soleil qui perce la grisaille. Avec ce dernier, un des titres phare de Beginnings est ce ‘God’s Middleman’ qui, entre claviers à la Vangelis et une guitare qui remonte d’une octave, presque post rock, sort du lot.
Beginnings peine à décoller, s’enfermant dans des schémas trop souvent répétitifs. L’album s’écoute bien même s’il ne m’a pas fait grimper au rideau. Avec un peu plus de technique et une production limpide, ce premier galop d’essai aurait pu dépasser le stade de simple curiosité.
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Bandcamp :