Titres
Formation en 1997
Thine est un groupe anglais formé en 1993 qui compose du métal atmosphérique. A leur actif seulement trois albums en plus de vingt ans, ils ne sont pas prolifiques, “A Town Like This” en 1998, “In Therapy” en 2002 et “The Dead City Blueprint” sorti le 28 avril 2014.
Ils sont quatre dans la formation Paul Groundwell à la lead guitare, Alan Gaunt au chant, Dylan Rhodes à la guitare, Richard Swift à la basse et Dan Mullins à la batterie.
Thine sonne un peu comme Porcupine Tree, Antimatter ou Anathema, un univers sombre, une rythmique assez rock où percent deux guitares, un chant un peu neutre souvent noyé dans les chœurs, quelques riffs nerveux au milieu de plages plus lentes.
“The Dead City Blueprint” contient dix morceaux de durée moyenne si on enlève “Scars from Limbo”, l’avant dernier, qui va au delà des sept minutes. L’album est relativement atmosphérique et sombre n’en doutons pas, on y parle de notre société moderne, des épreuves de la vie, de la mort, tout un programme. Un voyage introspectif entre métal atmosphérique et progressif.
Le principal défaut que l’on va reprocher à “The Dead City Blueprint” est hélas la production, et vous le savez, s’il y a bien un sujet qui m’agace souvent, c’est bien celui là. Vous découvrirez vite à l’écoute du CD un son flou où tout le monde semble s’être noyé, guitares, basse, batterie et chant, ce qui ne met pas du tout en valeur leur travail et rend l’écoute un peu pénible. C’est le chant qui en souffre le plus et la lead qui s’en sort le mieux au final.
Sur la durée, quelques titres ressortent clairement de la masse un peu trop homogène de l’album (surtout sur la fin), sans doute trop remplit de guitare rythmique et de voix lancinantes. “Flame to the Oak” par exemple, assez bien construit avec une belle entrée en matière, de l’orgue et quelques éclaircies de lead agréables. Le morceau qui suit également, “Out of Your Mind and into a Void”, avec ses tonalités hindoues à la guitare et un chant qui ne laisse pas indifférent mais qui pêche par le refrain un peu brouillon avec les choeurs. “The Dead City Blueprint” est la pièce de choix, un titre lent avec une atmosphère fantomatique où la superposition des voix donne une touche très particulière à l’ensemble. Il y a “The Rift” avec un beau passage de guitare oriental et enfin “Adrift Trougth the Arcane Isle of Recovery” qui termine l’album sur un court instrumental très sombre peuplé de bruitages.
“The Dead City Blueprint” contient quelques très bon moments comme le titre du même nom. La production laisse un peu à désirer, c’est bien regrettable. Si le groupe maintient sa vitesse de croisière nous pourrons juger dans six ou sept ans de leurs progrès.