Titres
Steve Vantis [clavier], Dave Stewart [batteur,percussions], Paul Humphreys [clavier], Paul Dourley []
Invités :
John Mitchell - guitare
Irvin Dugrid - claviers
John Beck - claviers, piano, orgues
Robin Boult - guitares
Le nom en capitales et relief sur un horizon marin en noir et blanc, un livret orné de photographies alternant des colonnes en couleurs et niveaux de gris, que vous tournerez à 90° pour découvrir les paroles, voici Hinterland de Tilt. Un quatuor britannique, au coté duquel quatre autres artistes, et pas des moindres, font des apparitions : John Mitchell (qui a également mixé l’album), Irvin Dugrid, John Beck et Robin Boult.
Hinterland sortait officiellement le trente juin mais Steve Vantis nous l’avait fait découvrir en streaming quelques semaines plus tôt. J’ai tout de même attendu le CD pour vous livrer mes impressions.
Huit titres de quatre à neuf minutes et dont la moitié sont de longs formats, Hinterland ne cède pas à la pression commerciale. Malgré des pièces conséquentes, les textes restent concis, comme sur ‘Assembly’ et ses presque neuf minutes où Paul reprend les couplets comme s’il s'agissait de refrains.
L’album mélange élégamment progressif moderne et influences rock (‘Hinterland’, ’No Superman’...). Vous retrouverez des touches de Frost*, Flying Colors ou Porcupine Tree un peu partout sans qu’il ne s’agisse d’emprunts. La voix de Paul Dourley, capable d’émouvoir (‘Against The Rain’) comme d’exploser (‘No Superman’) est un des atouts majeur de Tilt. Quant à la musique, entre mélancolie progressive et révolte rock, servie par d’excellents musiciens, même si elle n'inaugure pas un renouveau du progressif, est définitivement très actuelle et accrocheuse.
Hinterland raconte l’histoire d’une maladie longue et douloureuse à l’issue trop souvent fatale, le cancer. Même si les textes ne sont pas forcément explicites, de nombreux indices vous mettent sur la voie: ‘Two ways out, one is death, the other one disease”, ‘I’m growing colder”, “Strontium Burning”, “Through this bloodline, I have to live with diseases”. Et quand la mort approche, la question de la foi et de l’au-delà se pose pour certains (‘No Sperman’,’Disassembly’).
Lors de l’écoute de leur single ‘Bloodline’ fin janvier, j’avais dressé l’oreille. En découvrant l’album en streaming mi juin j’ai salivé et quand le CD a enfin tourné en boucle sur la chaîne, le livret sous les yeux, les paroles plein la tête, j’ai succombé. Hinterland, alliant rock et progressif avec un son moderne et accessible à tous est à découvrir absolument.
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Vidéo :