Titres
Robin Armstrong [clavier]
“L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.” écrivait Albert Camus en 1942 dans le Mythe de Sisyphe.
Une nuit, sous la voûte étoilée, le long d’une route déserte, Jon Gibson les vit, gris, trois mètres de haut, avec de grands yeux tout noirs; une Rencontre du Troisième Type. Ainsi débute The Unreasonable Silence de Cosmograf, le projet de Robin Armstrong. L’artiste s’entoure, une nouvelle fois, de musiciens prestigieux : Nick D’Virgilio, Nick Beggs, Dave Meros et Rachael Harvest au chant, une belle line up pour un projet solo.
Un bout de code PHP en guise d’illustration pour l’instrumental ‘echo $abduction’, un texte caché qui ne s’affiche que si vous saisissez les bons mots clefs: “UFO” ou “CLASSIFIED”. Robin nous plonge une fois encore dans l’esprit tourmenté d’un homme qui, après avoir traversé une vie faite de déceptions, se réfugie dans l’idée que les hommes gris l’ont kidnappé. La folie, un thème récurent chez Armstrong, l’histoire d’un homme qui perd ses repères confondant monde réel et fictions. Un concept sur le sens à donner à sa vie dans un monde qui semble en être dénué.
The Unreasonable Silence, dernier né d’une série de cinq concepts albums, élargit les horizons musicaux de Cosmograf. La patte de Robin reste toujours reconnaissable entre toutes par la présence de dialogues enregistrés, extraits sonores et sections cinématiques. Cependant, il explore plus en profondeur l’écriture progressive, empruntant toujours un peu, mais se forgeant, plus le temps passe, sa propre identité musicale. Terminée l’époque où une pièce sur trois semblait issue d’un album de Porcupine Tree. A part ‘Relativity’, le reste de l’album est bien loin des compositions wilsoniennes même si vous entendrez Steven placer quelques mots sur ‘The Unreasonable Silence’. Le titres se suivent et ne se ressemblent pas malgré une belle cohésion conceptuelle. Un seul instrumental, ceci est également une nouveauté, car ses précédents albums abondaient de morceaux sans partie chantée. De nombreux soli et sections sans voix peuplent les titres. Les habitués de Cosmograf ne devraient pas être déroutés.
Un peu Porcupine Tree, Pink Floyd, Yes, Marillion, IQ et beaucoup de Robin Armstrong, ce dernier Cosmograf est une réussite, autant au niveau de la composition, des paroles que de la production.
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