Titres
Formation en 1994
Traumhaus est un groupe de rock progressif allemand qui chante en allemand, presque une curiosité en fait.
A leur actif, en comptant Das Geheimnis, trois albums et un EP. Le groupe naît en 1994 mais il faudra attendre 2001 pour que n’arrive leur premier CD éponyme chez Angular Records.
Das Geheimnis, le tout dernier, vient de sortir chez Progressive Promotion Records, un album cinq titres comprenant deux longs métrages, Das Vermächtnis qui dépasse allègrement les vingt sept minutes et Das Geheimnis Teil 2, qui lui, plus raisonnable se contente d’un peu plus de treize minutes.
Traumhauss ce sont Alexander Weyland aux claviers, chant, guitare et programmation, Tobias Hampl à la guitare, Stefan Hopf à la programmation de la batterie et en invité Jimmy Keegan (Spock's Beard) à la batterie.
Du prog chanté en allemand, je pensais souffrir… Sans doute vis-je trop près de la frontière, car il n’en a rien été. Certes, la frustration de ne pas comprendre les paroles pourrait être invoquée, si le groupe n’avait eu l’excellente idée de les traduire dans le livret, donc pas d’excuse.
Le premier contact avec l’album se fit en live, et d'emblée l’impression fut bonne. Les musiciens de Traumhauss ne sont peut-être pas des foudres de guerre mais leur musique accroche tout de suite et le chanteur Alexander maîtrise bien sa voix tout du long du set et la présence de Jimmy Keegan donne une belle dynamique à l'ensemble.
Le second contact fut au retour du festival, dans la voiture. Une première écoute, puis une seconde, puis arrivé à la maison nouveau passage mais cette fois ci sur une chaîne HIFI et confirmation, j’aime beaucoup cet album.
Une des force de Traumhaus ce sont ces claviers omnis présents au son très 70’s qui donne a leur musique un style à mi chemin entre prog classique et néo progressif. Je n’ai pu m’empêcher de penser à ASTRA lorsque que j’ai découvert Das Geheimnis. Les constructions sont sans doute plus simples mais la même émotion s’empare de moi à l’écoute de leur musique.
Il n’y a pas vraiment d'étalage de technique. Certes, les parties claviers et batterie sont denses et quelques passages de guitare magiques, cependant tout cela reste très abordable, voir même grand public si ce n’est la longueur du second morceau Das Vermächtnis. Ce titre fleuve utilise des motifs qui reviennent à plusieurs moments, alterne instrumentaux chant et refrains, de telle manière qu’il s’écoute sans que l’on s'aperçoive de sa durée.
Mais il n’y a pas que Das Vermächtnis dans cet album, il reste quatre autres titres. On pourrait presque écrire finalement que l’album ne comporte qu’une seule pièce de cinquante minutes tant l’ensemble est cohérent sans pour autant être un copier coller. Chaque morceau possède son identité propre et s’associe parfaitement avec les autres.
Frei est sans nul doute le morceau le plus rentre dedans des cinq, nerveux avec un bref refrain étêtant. Belle patate.
Malgré le genre, la longueur de certains morceaux, il y a un côté easy listening dans la musique de Traumhaus, pas de prise de tête, pas de débauche, tout reste très mélodique, sans doute pas très novateur mais tellement agréable à écouter que l’on succombe au charme immédiatement. Une des recettes de cette accessibilité, ce sont des refrains biens construits qui donne un ancrage à la musique plus complexe. Ce qui reste moins aisé, ce sont les textes, qui même traduits restent assez obscurs, philosophiques assurément. Des textes assez sombres comme l’est l’artwork réussi de l’album.
Das Geheimnis est bien évidement un concept album traitant de l'inconscient. Un vaste sujet auquel je ne comprends pas grand chose… Un très belle découverte, des artistes à suivre et à découvrir sur scène si vous avez l’occasion.