Titres
Formation en 1998
Dissolution en 2019
Sandy Carles [], Olivier Dubuc [], Pierre-Henri Colin [clavier], Chris Hiegel [batteur], Anthony []
Essentia est le premier album acoustique du groupe français né en 1998, The Last Embrace, un projet qui leur tenait à cœur depuis longtemps.
Avant Essentia, le groupe a écrit trois albums et a connu de nombreuses mutations.
Ils ont tournés avec de belles affiches, The Gathering, Paradise Lost, Danny Cavanagh, Antimatter, The Muse et j’en passe.
L’album comporte dix reprises acoustiques pour lesquelles le groupe est accompagné d’un quatuor à cordes et d’un flûtiste.
Au chant Sandy, à la guitare Olivier, au piano et rhodes Pierre-Henri, à la batterie Chris et à la basse Anthony.
Pour le quatuor, Caroline Bugala, Eliad Florea au violon, Cédric Rousseau à l’alto et Clément Petit au violoncelle.
Enfin à la flûte Regis Moreau.
Musicalement Essentia se rapproche un peu de la musique de Tyril ou de Kate Bush (Aérial) voir même Portishead sans le côté électro.
Ne connaissant pas le groupe je me suis un peu penché sur leur précédents albums pour y voir un peu plus clair, et j’ai découvert un piano parfois jazzy, quelques influences sud américaines et une pop mélodique où la belle voix de Sandy prend une place prépondérante.
Un timbre qui fait un peu penser à celui de Marcella Bovio de Stream of Passion.
Sur Essentia, tout semble construit pour mettre en valeur justement le chant. Les adaptations acoustiques sont réussies pour les quelques morceaux que j’ai pu comparer. De temps en temps la batterie oublie un peu qu’il s’agit d’un unplugged et prend sans doute trop de place comme sur Can You.
Les titres les plus réussis sont à mon goût les plus lents et mélancoliques comme le sublime Aerial ou dans un autre genre Switch On.
Un seul instrumental prend place dans l’album, Essentia justement, près d’une minute et demie de guitare acoustique envoûtante, une très belle pièce mais tellement brève. Elle sert d’introduction à Inside, un titre aux influences latino, dansant et bien rythmé sur sa première partie et qui devient ensuite plus intimiste, un peu comme dans Rubidium du groupe Maschine. Un très beau titre qui possède une écriture intéressante.
Le quatuor apporte un bon soutient aux compositions mais se cantonne un petit peu trop dans son rôle de remplissage là où il aurait pu enrichir notablement les mélodies. Il a peut-être manqué un travail de réécriture en prenant plus en compte l’ensemble à cordes. Mais tout le monde n’a pas, comme Peter Gabriel, un chef d’orchestre et un compositeur pour effectuer ce travail de titan.
Cet acoustique s’achève sur la reprise d’un groupe célèbre Portishead, avec Roads.
C’est un album très agréable, qui prend son temps, un peu linéaire peut-être pour les personnes qui découvrent les titres pour la première fois, un des charmes des unplugged étant de revisiter des morceaux et de les apprécier d’une nouvelle manière.
A déguster au calme et d’une traite. L’album ne demande pas forcément un écoute exigeante, mais quelques titres comme Inside possèdent des constructions plus riches qui méritent une écoute plus attentive.