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Biopsie
Vacuum Road - Biopsie
Titre : Biopsie
Groupe : Vacuum Road
Sortie : 2020
Label : autoproduction
Format : MP3
Genre : Metal progressif
Achat : ici
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Titres

  • To kill a father
  • Sur le seuil
  • Le conquérant
  • La nuit je mens
  • Il y'a deux cadavres dans la pièce
  • An epiphany
  • Always on
  • Ignis

Formation en 2015


Une nouvelle fois, rendons à César ce qui est à César. J’ai découvert le groupe Vacuum Road par l'intermédiaire de Radio Erdorin et ses résumés de chroniques en vidéos. Après avoir écouté un extrait de Biopsie, je me suis rendu sur le Bandcamp du groupe pour profiter égoïstement de l’intégralité de l’album. Et ce que j’ai entendu m’a séduit. Alors ni une ni deux, j’ai préparé une actualité pour le présenter : Vacuum Road, un groupe de metal alternatif réunionnais, qui chante en anglais comme en français avec du growl ici où là. Leurs influences affichées se nomment Tool, Archive, Opeth, Katatonia, Porcupine Tree, Deftones, Karnivool ou Leprous. Vous comprendrez peut-être alors pourquoi j’ai craqué.

Je n’ai pas pour habitude de chroniquer un album dont j’ai lu la critique ailleurs, mais lorsque Thomas, le chanteur, nous a contacté pour une interview, je n’ai pu résister à lui demander une version promo.

Biopsie, sorti l’an passé, propose huit morceaux de metal alternatif progressif, allant de cinq à huit minutes, dont cinq sont chantés dans la langue de Molière, un fait assez rare pour être souligné ici, surtout lorsque que ce sont de bons titres. Outre le français dans les textes, il y a cette musique bipolaire, mélancolique d’un côté, alternatif déchirant de l’autre, qui bascule de l’un à l’autre sans prévenir. Il y a également la voix de Thomas capable de gymnastique improbable, passant du chant médium à l’alto pour partir en vrille dans un growl clair terrifiant, une voix porteuse de beaucoup d’émotions. Si les textes sont plus d’une fois sur deux en français, cela ne m’a pas aidé à comprendre l’histoire, les mots se font énigmatiques comme dans ‘La nuit je mens’. Des souvenirs se mêlent à une terrible souffrance tout au long de l’album comme l’atteste le chant crié : “Prenons soin d’emballer leurs entrailles, Qu’on les fasse beaux, Ou simplement présentables” (‘Il y a deux cadavres dans la pièce’).



Les influences des groupes précités en introduction sont palpables, notamment Porcupine Tree pour la guitare/basse, Tool pour quelques rythmiques, Karnivool pour le chant, sans pour autant copier qui que ce soit. La musique prend parfois des accents orientalisants, et si j’ai écrit plus haut que le growl ne domine pas la musique, il prend tout de même beaucoup de place notamment dans ‘Sur le seuil’. Un growl comme un hurlement de rage ou de douleur qui vous glace le sang. La musique n’est pas écrite comme des parties de défouloir et de double pédale. La guitare quasi post-rock, la batterie clairsemée et les claviers atmosphériques sont plus proche du rock alternatif que du metal.

Biopsie propose un rock alternatif musclé de belle facture au chant audacieux, à découvrir pour ceux qui ne craignent pas le scream.


Rédigé par Jean-Christophe le 15/06/2020
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