Titres
Formation en 2014
Invités :
Steve Durose : guitare et chant
Richard ‘Gambler’ Ingram : claviers
Denzel : batterie
En 2011, le groupe Oceansize, après quatre albums studio, se séparait. Mike Vennart, chanteur et guitariste de la formation disparue, va errer de 2011 à 2013 avec British Theater et Biffy Clyro avant de se lancer dans un projet solo intitulé tout simplement Vennart.
J’ai écrit, lors du divorce du groupe Oceansize, que j’avais peu de peine. Il est vrai que je ne possède aucun de leurs albums et que leur musique ne m’a jamais fait frissonner.
Mais cette fois la donne n’est plus la même. Mike en solo, qu’est-ce que cela peut donner ? La solution, écouter The Demon Joke qui sort le 22 juin chez Superball. On y retrouve aux côté de Mike, Richard Ingram du défunt groupe aux claviers, Steve Durose qui le seconde à la guitare et au chant, et enfin Denzel derrière les fûts.
The Demon Joke est un album dix titres aux formats très sages, des morceaux aigres-doux, où l’humour cohabite avec des idées plus sérieuses. La musique se balade entre pop progressive et psychédélique léger avec quelques pièces très fortes, et des choses plus faciles à écouter.
Ce que j’entends sur ma hifi, extrait des mp3 de promotion, c’est un son pas vraiment plaisant. Tiré vers le haut du spectre, il ferait presque grésiller les tweeters des mes triangles. Nous savons que le mp3 massacre gaiement les hautes fréquences, mais là franchement c’est trop. Passé ce désagrément, reste la musique, et là, nous avons plutôt une bonne surprise.
Dans les influences, vous entendrez peut-être John Mitchell, Sound Of Contact mais également des éléments nettement plus rock comme sur ‘Duke Fame’, limite country sur ‘Don’t forget the Joker’. Mike brille sur les morceaux les moins sages, lorsqu’il sort des sentiers battus pour s’aventurer en terres inconnues.
‘Retaliate’ fait partie de ces morceaux magistraux, assez basique au démarrage, il dérape sur le refrain aux claviers un peu dérangés et part totalement en vrille sur un trip guitare claviers complètement cinglé. Les deux premiers titres, qui se suivent, ‘255’ et ‘Doubt’ où l’on croit entendre du Sound Of Contact, sont de structure très progressive sur de très courts formats, usant de changements de rythme radicaux mais qui coulent de source. ‘Ribithmark’, tranquillement étrange sur son air sud-américain dansant, titille inévitablement votre fibre musicale malgré une conception somme toute très simple.
Restent ensuite six morceaux qui m’interpellent moins. Cela ne signifie pas qu’ils ne soient pas bons, juste sans doute moins aventureux. Notez quand même le refrain de ‘Operate’ que j’aime beaucoup.
Passé l’inconfort sonore initial, qui je l’espère, est lié à la compression mp3, Mike Vennart arrive ici avec un premier album séduisant, contenant quelques pièces maîtresses incontournables. Après Oceansize, c’est une belle reconversion professionnelle qui ferait plaisir à Manuel.
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Vidéo :