Titres
Formation en 1998
Vision Divine avec Destination Set To Nowhere nous raconte de manière assez nerveuse une histoire de science fiction à la manière de Star One (Arjen Lucassen). Un concept album où l’homme quitte la terre et ces fléaux (pollution, maladie, famine et j’en passe) pour trouver un nouvel Eden. Mais à peine installés dans ce paradis, la nature humaine reprend ses droits et transforme ‘la maison des anges’ en un nouvel enfer. Notre héros quitte alors le nouveau monde pour s’en aller errer dans l’espace, destination vide.
La musique joue dans la cour de métal progressif, parfois symphonique, assez dense et souvent technique. Les claviers sont toujours très présent, avec des passages réellement brillants, effaçant parfois même un peu les guitares. Pour la batterie, c’est un peu le service minimum.
L’album ne requerra de votre part pas un grand effort. Les textes restent très accessibles même pour un anglophobe. De surcroît chaque titre est écrit sur le système du couplet refrain, du coup il y a moins à lire... Un petit résumé entre chaque morceau raconte l’histoire de ces exilés qui parcourent l’espace à la recherche d’un nouveau monde, au cas où les paroles ne vous auraient pas encore éclairées sur le sujet. Bref pas de prise de tête intellectuelle, c’est du basique, sans doute un peu trop.
Après une brève introduction en italien (S’i Fosse Foco) on entre dans le vif du sujet avec The Dream Maker et un changement de tempo brutal. Le métal, un tantinet progressif, explose dans vos oreilles avec un solo de claviers et guitares qui hélas cède la place trop vite au refrain.
Le niveau de saturation est presque atteint lorsqu’arrive The Ark mais les claviers et d’agréables passages de guitare doublé d’un refrain bien construit vont sauver la donne, mais de justesse. Le titre sort un tout petit peu des sentiers battus, bel effort.
La voix de Fabio Lione use un peu les nerfs quand il force alors que lorsqu’il aborde des passages plus paisibles (assez rares) il passe très bien. Du coup, les parties instrumentales même très rapides en deviendraient presque reposantes.
La musique très dense, souvent rapide et virtuose laisse peu de répit. Destination Set To Nowhere est un album chargé, compact, qui ne laisse pas vraiment le temps de souffler malgré quelques passages plus lents. Dans la plupart des titres se cachent des motifs originaux, à la guitare ou aux claviers le plus souvent, mais ils sont hélas trop rares et étouffés par des enchaînements trop brutaux. Bref tout ça manque un peu de subtilité.
Vous l’avez sans doute compris, cet album ne m’a pas totalement convaincu même s’il comporte des passages intéressants quand le chant s’efface un peu et que les musiciens lèvent le pied. Un album pour les fans du genre.