Titres
Formation en 2009
Phil Burton [chanteur,guitariste], Simon Arsenault [guitariste], Paul Aubry [clavier] jusque 2013, Thomas Sauvé [batteur] jusque 2013, Marc-André Brunelle [clavier] depuis 2014, Thierry Clouette [bassiste] depuis 2014, William Régnier [batteur] depuis 2014
The Village est un concept album très floydien, disons le tout de suite. Les références au groupe de Space Rock sont appuyées, alors si vous n’aimez pas les Floyd, ou que vous n’aimez pas ceux qui s’en inspirent, vous aurez du mal, mais essayez quand même. Pour ma part, ça ne me pose aucun problème, bien au contraire.
Un concept album autour d’un petit village et le portrait de personnages qui le hantent, la prostituée, le maire mégalomane, le clochard, le prêtre fautif, Jack... Une petite affaire dans un petit village font un grand concept album, paradoxal ? Non.
L’album débute sur un bref instrumental suivit de Land Of Hope, un titre relativement linéaire très centré sur les paroles, un message à l’enfant qui rentre dans la vie, très beau texte.
La voix du chanteur Phil Burton en remet une couche sur le côté Floydien, avec un style très Guilmour. Wild Flower en est un exemple flagrant. Un titre comme on les aime d’ailleurs, avec plus de onze minutes, une magnifique atmosphère, un fabuleux passage débutant aux claviers et sur lesquels arrivent les percussions puis la guitare avant de revenir au chant quelques secondes avant un final en solo de guitare. On lui trouvera également un petit air de Genesis avec un passage de guitare acoustique vers le milieu. Vraiment splendide !
Mister Mayor est le troisième titre le plus long avec plus sept minutes. Il dépeint comme son titre l’indique, le maire du village, un personnage bouffi d’orgueil et peu recommandable. Le ton donné à la chanson colle au personnage et re dynamise l’histoire.
Old Wreck est le portrait assez touchant d’un clochard et sa misère qui contraste violemment avec le portrait du maire dans son palais de crystal. Musique assez simple, limite country/blues avec toujours ce petit air à la Pink Floyd.
C’est au son des orgues d’église que débute Slippery Case. Un double titre à la construction assez complexe avec un zeste de métal; un break de cloches puis un sermon clamé par Wyatt Bowen, des claviers à profusion, de nombreux changements de rythme, des percussions qui retiennent l’attention, bref de la musique et un sacré texte ou un texte sacré, allez savoir. Une des pièces majeure de l’album, le pivot en fait ! Un titre écrit avec la collaboration de Simon Arsenault, le guitariste du groupe.
Jack échappe à l’atmosphère floydienne et s’offre une magnifique session au saxophone et piano, un titre un peu à part sans aucun doute mais qui reste dans le ton de l’album.
On a Ride est un bref titre très sombre fait d’extraits sonores assez glauques avec quelques touches psychédéliques qui enchaîne avec Land of Reason, le final du concept, un titre plus rapide et plus rythmé pour clôturer l’album avec de belles envolées à la guitare et donner un espoir après cette sombre histoire.
Cerise sur le gâteau, l’artwork est réussi avec en couverture le village dans la brume et des corbeaux qui le survolent et lorsque l’on ouvre la pochette, on découvre un vieux manège en double page. Le livret est épuré avec les paroles manuscrites (écrite à la plume) sur du vieux papier jauni est froissé.
Un bel album sombre à découvrir et à écouter le soir, quand il fera bien froid, dans le noir... De bon musiciens pas de doute et de nombreux invités, un chanteur avec une belle voix, bref les bons ingrédients pour faire une belle musique.
Ne passez pas à côté des textes, quitte à les lire sur leur site (c’est plus facile), ils sont très forts, très beaux.
Innerspace a du talent, et on va les suivre de près.
Belle chronique et très bon album qui laisse pprésager un tout aussi bon si ce n'est meilleur second album!
A l'époque du 1er CD je n'avais pas fait l'achat...je me suis rattrapée en choisissant de faire l'acquisition des 2 albums à l'occasion de la sortie du 2eme! 😀
Le 27/01/2015 par M. spencer
Belle Chronique! :)
Le 20/09/2012 par Phil Burto
Merci Phil, l'album la mérite amplement
Le 20/09/2012 par Neoprog