Titres
Formation en 2009
Encore un album qui peine à franchir les frontières de la mère Russie. Il semble que les traîneaux du courrier postal atteignent rarement leur destination, sans doute la faute aux rudes conditions climatiques. Par chance, Internet nous sauvera encore une fois, sans quoi nous n’aurions jamais entendu parler de Whalephant. Un groupe de rock progressif de Moscou fondé en 2009 selon toute vraisemblance, qui sortait son premier LP en juillet 2016. Ne lisant pas l’alphabet cyrillique, je serai bien en peine de vous donner beaucoup plus d’informations, alors rentrons dans le vif du sujet et parlons de leur album Kamma.
Violons, violoncelle, clarinette et choeurs complètent une formation classique de rock progressif. Même si l’album est principalement instrumental vous entendrez de temps en temps la voix de Ekaterina. Les influences du groupe se retrouvent dans le progressif des seventies, dans la musique classique et contemporaine comme dans le rock actuel.
Kamma propose douze titres pour un peu plus d’une heure de musique avec dans les instrumentaux ‘Kamma’, ‘Windrose’, ‘On The Wing’, ‘Daskuul’, ‘Thunderstorm’, ‘Musicbox’ et ‘Vacuum’. Un des charmes de cet album vient de la présence des instruments acoustiques, principalement la clarinette qui donne à la musique une couleur toute particulière. Les claviers de Nickolay (compositeur, producteur) occupent beaucoup d’espace (‘Daskuul’) et sans cette clarinette Kamma n’aurait pas le même cachet. Pour le chant, Ekaterina possède une belle voix (‘Love of Dragon’) quelque peu handicapée par une élocution anglaise défaillante qui nuit à la fluidité de l’ensemble. Je ne suis pas amateur non plus de ses expérimentations lyriques hasardeuses dans ‘Stay’.
Les influences contemporaines de Whalephant se dévoilent dans ‘Musicbox’ avec clarinette, violons, piano qui écrivent une musique très française, légère et pétillante. Mon coup de coeur va à ‘Childhood’, l’avant-dernière pièce, sept minutes chantées en russe par Ekaterina accompagnée par des choeurs, comme quoi, chanter dans sa langue n’est jamais une mauvaise idée. Un titre comme un conte de fées.
Kamma doit son intérêt principal à la présence de clarinette, violons et violoncelle. Deux titres sortent du lot, le très français ‘Musicalbox’ et le délicieux ‘Childhood’. Une curiosité à découvrir, ils sont sur Bandcamp.
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