Titres
Billy Sherwood [chanteur,bassiste,clavier,batteur,percussions], Guy Allissson [clavier], Bruce Gowdy [guitariste], Mark T. Williams [batteur]
Devinerez-vous la différence entre ces quatre albums : Valley of The Windmill, Citizen, Pounder The Mystery et Unify ? Je reconnais que la question demande une intense réflexion, alors trouverez-vous plutôt leur dénominateur commun ? Oui, bravo ! Il s’agit de Billy Sherwood, le nouveau bassiste de Yes.
Bassiste, chanteur, compositeur, producteur, Billy occupe une place importante sur la scène progressive californienne. J’avoue avoir un faible pour son travail. Hormis sa collaboration avec William Shatner (Pounder The Mystery) qui me fait encore sourire, ses collaborations dans Circa, World Trade et ses albums solo m’ont toujours séduit.
Unify est probablement l’album le plus pop progressif de la riche discographie de Billy : dix titres en moins d’une heure et une seule longue pièce qui n’excède pas les sept minutes (‘Where We’re Going’). Vous reconnaîtrez immédiatement la voix et le phrasé de Sherwood ainsi que son jeu de basse très musical. Le Robin des Bois du prog américain est accompagné depuis le début par deux musiciens de Unruly Child, Guy Allisson aux claviers, Bruce Gowdy à la guitare ainsi que de Mark T. Williams (le frère du chanteur de Toto) à la batterie.
Prenez du Yes période 90125, quelques claviers de A-Ha, des mélodies à la Toto, un peu de Circa et vous aurez une idée assez précise de Unify : le chant caractéristique de Billy, beaucoup de choeurs, des refrains bien ficelés, dix morceaux faciles d’écoute, assez différents les uns des autres, le tout emballé avec une production toujours très soignée, qui met bien en valeur chacun des instruments, et riche de nombreux effets stéréos. La basse et le chant dominent, mais Bruce et Guy glissent quelques soli comme dans ‘Gone All the Way’ ou encore ‘For The Fallen’. Si l’on excepte ‘Same Old Song’ - un titre à part sur cet album - et ‘Again’ à l’écriture plus complexe, les huit autres morceaux auraient pu devenir des singles dans les années quatre-vingt (‘On Target Time’, ‘Unify’). Un album où le chant est la première composante, et qui laisse peu de place à l’instrumental.
Unify propose un retour très réussi au prog AOR des 80’s. Un album qui s’adresse à un large auditoire, des puristes de l’après prog, fans de Yes et de Toto, aux amateurs de rock progressif au sens large, en passant par monsieur tout le monde.
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