Jean-Christophe : Comment vas-tu Guillaume ?
Guillaume : Ben écoute très très bien. C’est la première interview que nous donnons pour le nouvel album aux médias français, donc la forme.
Jean-Christophe : Vous nous préparez un nouvel album pour le 20 septembre, Le Grand Voyage, c’est le grand retour du groupe à l’électrique après une très belle parenthèse acoustique. Qu’est-ce que vous a apporté cet album acoustique et tous ces concerts unplugged que vous avez fait en France ?
Guillaume : Nous jouons en acoustique depuis 2016. On a commencé à faire de l’acoustique un peu par hasard et en même temps parce que nous avions écrit un titre acoustique sur Duplicate. Nous avions eu une proposition pour jouer une date avec Anneke, l’ex chanteuse de The Gathering. Nous avons eu très peu de temps pour préparer un set mais lorsque nous avons fait des tests ça c’est bien passé. Nous avons donné deux-trois premiers concerts pendant lesquels nous avons un peu flippé car c’était dur de se mettre à nu sur un exercice demandant beaucoup de maîtrise au niveau de l’instrument tout en arrangeant les morceaux avec le moins de choses possibles, revenant à l’essence de la composition. Il faut savoir que les titres sont souvent écrits à partir de la guitare électrique, donc pour nous c’était une sorte de retour aux sources. Il fallait essayer de faire passer les émotions le plus possible tout en gardant le côté minimaliste et quand même puissant. Nous avons eu le temps de roder ça comme il faut avec plus d’une centaine de concerts de ce genre. Ce fut très plaisant pour nous de plonger dans des lieux plus petits et le retour du public à été très bon. Nous avons touché d’autres gens. Nous avons réussi à faire passer notre message auprès de personnes qui écoutent plutôt du metal, des personnes qui ont réussi plus facilement à entrer dans la musique de Klone en acoustique qu’en électrique. Et à côté de ça, il y a des gens comme ma grand-mère qui préfère le disque électrique à l’acoustique. En tout cas les retours ont été très bons et nous avons pris beaucoup de plaisir à faire toutes ces dates. C’est un exercice que l’on refera, il y a déjà une date qui va se faire à Gibert Joseph à Paris le 25 septembre, une demie-heure de live dans le magasin avec une séance de dédicaces. Et il possible que l’année prochaine on fasse quelques dates avec des versions acoustiques du nouvel album parce que sa musique s’y prête bien.
Jean-Christophe : Cette expérience a-t-elle influencé votre écriture pour le nouvel album ?
Guillaume : Oui dans le sens où nous avons essayé de rendre la musique plus intelligible. Chaque chose est à sa place, les instruments n’empiètent pas sur les autres, nous avons fait en sorte que tout soit clair. Sur le disque précédent nous avions mis beaucoup d’arrangements, parfois même un peu trop.
Jean-Christophe : Des compositions plus épurées en effet.
Guillaume : Oui c’est plus épuré, plus spatial, chaque note a le temps de résonner avec de la reverb et plus de sustain. Et c’était un peu le but dans ce disque-là, faire quelque chose de fort, puissant et toujours avec cette sensation d’espace, comme dans le clip que l’on a fait. Il y a du piano, du synthé, du saxophone, des arrangements de cordes, on s’est fait plaisir et on est très content de l’album que nous avons réussi à faire.
Jean-Christophe : Oui vous pouvez !
Guillaume : Ca me rassure (rires), il y a très peu de personnes qui l’ont écouté. Nous avons terminé le disque l’année dernière et les compositions datent d’encore un peu avant. On ne savait pas trop comment cela serait perçu, mais avec le clip et le fait que l’on ait déjà pu chanter un morceau en live nous a bien rassuré sur la manière dont le disque va sonner en concert. Car le son a été travaillé pour cela sonne bien en live et que tout soit très clair.
Jean-Christophe : Vous l’avez joué au HellFest ?
Guillaume : Oui au HellFest et sur un festival en Allemagne. Pour le HellFest nous avions sorti le clip la veille.
Jean-Christophe : Vous avez eu le label du meilleur son au HellFest, c’est bien ça ?
Guillaume : Oui il y a un média qui nous a fait ce chouette retour, nous avons eu beaucoup de retours positifs par les journalistes. Un très beau son que l’on doit à Chris Edrich qui travaille avec Leprous et pas mal de groupes français. Notre ingé son préféré avec lequel nous avons tourné sur Here Comes The Sun. Au passage nous lui disons un grand merci pour le son.
Jean-Christophe : Quand on est sur la scène du HellFest ça fait quoi d’avoir autant de monde devant soi, en comparaison des concerts intimistes que vous avez donnés pendant deux ans ?
Guillaume : Quand tu regarde les photos et les vidéos ça semble immense, mais une fois que tu es sur scène ça paraît plus petit. En plus je suis myope (rires) et je n’ai pas de lunettes sur scène, du coup, plus il y a de gens, moins j’en vois (rires). Mais voilà, nous avons ressenti qu’il y avait une attente, les gens étaient aussi venus pour nous voir malgré l’heure matinale, il était 11h40. On n’a joué que cinq morceaux vu que certains titres sont assez longs (6 à 8 minutes), on a donné tout ce que l’on avait, on est sorti de scène très contents, je crois que l’on a bien réussi le spectacle que nous avions à faire. Je crois que la dernière fois que nous étions au HellFest c’était en 2011 pour l’album Black Days, également sur la scène principale à 10h30, mais cette fois-ci nous avions beaucoup plus de bouteille. Depuis 2011 nous avons donné beaucoup de concerts, nous étions nettement plus sereins sur scène. Nous n’avions pas de stress particulier, c’était plutôt l'excitation, l’impatience de jouer. Je pense que ça se lisait sur nos visages que nous étions contents d’être là. Nous n’avions jamais joué devant autant de monde. C’était un peu comme jouer devant toutes les personnes que tu croises pendant les concerts au cours d’une année, mais elles sont toutes présentes là au même moment. Les gens étaient très réceptifs, le set les a beaucoup touché apparemment.
Jean-Christophe : Il y a beaucoup d’émotion dans la musique que vous faites depuis quelques années, c’est très fort sur scène.
Guillaume : On ne s’en rendait pas vraiment compte en écrivant les morceaux, mais depuis Here Comes The Sun, nous l’avons senti pendant les concerts, il y avait souvent des gens qui pleuraient dans le public, et beaucoup de personnes étaient touchées par la musique. Nous-mêmes, en réécoutant l’album, on sentait que l’émotion était là. C’est super plaisant de voir que ce que nous avons mis dans notre création puisse être partagé et ressenti. Je ne sais pas à quoi c’est dû. Peut-être que nous assumons plus de choses aujourd’hui. Nous avons peut-être simplement joué ce que l’on ressentait. Je suis dans la musique depuis que je suis tout petit, il y a des morceaux que j’ai écouté qui m’ont touché de cette manière et c’est vraiment super de pouvoir toucher les gens avec la musique.
Jean-Christophe : Pour aborder un autre sujet, vous êtes un des rares groupes français, sinon le seul à signer avec le label Kscope, ça fait quoi comme impression ?
Guillaume : Oui. On est super content même si ça été très compliqué car nous étions liés par contrat avec Pelagic Records. Il a fallu trouver un arrangement avec eux, des discussions qui ont duré à peu près six mois, et il a fallu que l’on paye pour pouvoir partir. Ce sont les tristes choses du business mais d’un autre côté nous savions qu’il fallait que l’on aille chez Kscope. C’est un label dans lequel on trouve tous les groupes phares de la scène progressive que nous apprécions. L’album aurait dû sortir beaucoup plus tôt, mais lorsque nous l’avons envoyé à notre ancien label nous n’avons pas senti un engouement de fou pour notre travail alors que nous y croyions beaucoup. Du coup nous avons commencé à démarcher d’autres labels et Kscope a répondu positivement très vite. On travaille avec eux depuis janvier et on se rend compte à quel point ils sont motivés, ils apprécient notre travail et ils se donnent les moyens pour que l’album ait un écho international. Le fait de signer chez Kscope nous rend plus intéressants pour les tourneurs, les festivals. De nombreux groupes nous proposent de jouer avec eux depuis. On est très content et très fier d’être chez Kscope et on sortira le prochain album chez eux.
Jean-Christophe : Depuis Duplicate, on peut dire sans risque que la musique du groupe a énormément évolué, passant d’un métal un peu agressif à un prog alternatif, je ne sais pas comment l'appeler, c’est difficile de vous cataloguer et puis ce n’est peut-être pas une bonne idée non plus.
Guillaume : Oui, là c’est vous qui choisissez (rires). Je suis d’accord avec toi, le premier album est très metal, mais dès le premier EP il y a eu pas mal d’éléments progressifs, et ce qui a beaucoup changé ensuite c’est l’approche du son, calmer un peu la distorsion sur les guitares et trouver le son qui nous correspondait le plus, un son très réverbéré qui résonne dans le cosmos. Mais après en soi, je ne pense pas qu’il y ait eu tant de changements que ça sur l’approche de composition. Et puis avec le temps on maîtrise mieux la composition, à savoir construire un morceau. On ne cherche pas à formater notre musique, on aime autant les morceaux longs que ceux plus courts.
Jean-Christophe : J’ai l’impression qu’il a eu un virage avec Here Comes The Sun ainsi qu’une plus large reconnaissance médiatique du groupe Klone à partir de 2015.
Guillaume : Oui ce disque là a été très bien accueilli comme Black Days qui, pour les personnes qui sont plus dans le metal avec du chant growl, reste un album de référence. Ce qui a disparu c’est le chant crié, il est là un petit peu mais à toute petite dose. Le côté émotionnel est apparu en découvrant James Blake sur Overgrown (2013). Moi comme Yann nous avons été touchés par sa musique, son émotion. Et je pense que Yann a eu également un déclic avec Radiohead.
Jean-Christophe : C’est vrai qu’au niveau émotion dans le chant, plus en live encore qu’en studio, c’est juste incroyable, comme pour votre concert acoustique à Strasbourg. Tu parlais des gens qui pleuraient dans le public, j’étais de ceux là.
Guillaume : Merci, c’est très touchant. Bizarrement on peut avoir plus de nuances sur une guitare acoustique qu’en électrique en jouant par exemple sur le volume et aussi parce que tu joues moins fort. Je suis content de savoir faire ça aujourd’hui, de découvrir aussi que la compo peut se jouer en mode minimaliste, et que l’émotion passe aussi bien en acoustique qu’avec un gros solo en électrique.
Après nous sommes restés assis sur des tabourets pendant deux ans, mine de rien on était bien, nous étions tranquilles, assis. A la fin du concert, on ne transpirait pas. Et là, le fait d’avoir repris les concerts électriques (rires), c’est physiquement beaucoup plus contraignant, on en bave beaucoup plus le lendemain que lors des concerts acoustiques.
Jean-Christophe : Clairement ce n’est pas la même préparation. Allez jogging !
Guillaume : C’est ça.
Jean-Christophe : C’est quoi ce grand Voyage auquel vous nous conviez avec ce nouvel album ? C’est un voyage qui se rapproche un peu de Here Comes The Sun, surtout au début, sans y être totalement. Que racontez-vous dans cet album ?
Guillaume : On a essayé de faire des choses qui se suivent à peu près. Sur la pochette d’Here Comes The Sun il n’y avait pas de soleil et là il est bien visible, mais malheureusement, le fait d’accéder à la lumière ce n’est pas si évident que cela, comme le montre les tourbillons qu’il y a autour. Cela représente les difficultés que l’on peut avoir pour atteindre cette lumière. Musicalement un pont est construit entre ‘The Last Experience’ qui clôturait Here Comes The Sun et le premier morceau ‘Yonder’. ‘The Last Experience’ symbolisait la mort de quelque chose et ‘Yonder’ c’est l’espérance après la mort puisque “Yonder” signifie “Au Delà”. Le sens de ce morceau c’est que qu’il y a quelque chose après la mort, que l’on peut exister d’une autre façon. Je ne pourrais pas dire ce que c’est mais je ne crois pas au néant. Il n’y a pas de message religieux ou quoi que ce soit, mais même le néant scientifiquement, ça n’a pas de sens.
Le Grand Voyage est très parlant avec plein de paysages différents transcrits sur les morceaux, et tout se suit logiquement avec différentes phases. Je ne vais pas discuter de ce qu’il y a dans les paroles, d’abord parce que ce n’est pas moi qui les ai écrites, et Yann n’aime pas trop que l’on en parle, afin que les gens se fassent leur propre représentation. Certaines personnes, sans forcément cerner le sens des mots, associent le morceau à leur propre parcours de vie et sont touchées. Pas mal de personnes ont réussi à capter nos choix sans qu’on les décrive. On a tous aussi un peu la même histoire, que ce soit l’amour, la vie, les enfants, la mort, et très souvent nous ressentons la même chose.
Jean-Christophe : La musique parle avec ses notes.
Guillaume : Oui et justement, ce qu’il y a d’assez fou avec Yann, c’est que sans lui donner d’indication sur le texte qu’il va écrire, et par rapport à ce que moi j’entends lorsque je fais la musique, il arrive à mettre les mots exacts sans que je lui donne aucune information sur ce que j’ai en tête. C’est fou et c’est arrivé pas mal de fois sur les deux derniers albums. J’ai été assez surpris de voir comme il avait perçu la musique que je lui avais donnée parce que c’était exactement le ressenti que j’avais au moment de la composition. Le monde est bien fait. Je serais gêné si je travaillais avec un chanteur qui parle d’un sujet qui ne me parle pas. Avec Yann, ce qu’il y a de fou, c’est que l’on s’entend très bien, on arrive parfaitement à travailler en binôme sur les disques, on est à l’écoute l’un de l’autre et derrière, avec le peu de chose que l’on se dit, on arrive à atteindre le même objectif.
Jean-Christophe : Cela se sent dans l’album comme en live, cette complicité qu’il y a entre vous.
Guillaume : J’ai l’impression aussi et c’est tant mieux. Il y a une bonne entente dans le groupe depuis longtemps. Un groupe c’est presque aussi fort qu’un couple, et Klone c’est mon couple qui a duré le plus longtemps (rires) et quand il se passe des choses, on sait que le groupe est là, soudé, on se soutient et c’est vraiment un travail d’équipe, c’est une petite famille quelque part.
Jean-Christophe : Justement, puisque l’on en parle, sur votre dernier album c’est Morgan qui est à la batterie. Il vous suit depuis pas mal de temps en live et maintenant il est avec vous en studio.
Guillaume : C’est un peu compliqué, en fait, Morgan a été avec nous de 2013 à 2016, après il a été super pris par plein de projets comme Myrath qui tourne à fond. Au niveau des emplois du temps, Florent Marcadet, qui était sur tous les disques précédents, était en tournée mais Morgan était disponible, et comme nous avions partagé beaucoup de dates ensemble, nous étions chaud pour enregistrer avec lui. Et puis il a une approche complètement différente de Florent. Florent est quelqu’un qui étudie ses parties, réfléchit beaucoup et qui ne laisse pas de place à l’improvisation et au ressenti du moment, contrairement à Morgan qui fonctionne plus au feeling. On a découvert les parties de batterie au moment où on les a enregistrées. Il a réussi à faire des choses simples comme d’autres nettement plus alambiquées, techniques et très différentes de ce qu’il fait dans Kadinja. Chez nous, l’élément que l’on met le plus en avant ce n’est pas la batterie, donc il a été à l’essentiel, restant au service de la musique comme les autres membres du groupe, sans avoir un égo trop prononcé. Nous sommes cinq dans le groupe, six avec les arrangement synthés et le saxophone, donc il faut mettre en avant ce qui est au service de la musique. On est super content du travail de Morgan sur ce disque.
Jean-Christophe : La Laiterie à Strasbourg a eu la bonne idée de vous inviter pour fêter les vingt-cinq ans de la salle avec Alcest et Laura Cox Band. Le concert est complet depuis très longtemps. Ca va être super cool de se revoir, ça me fait extrêmement plaisir, je ne vais pas le cacher. Vous allez faire beaucoup de dates pour la promotion de l’album ?
Guillaume : Il y a pas mal de dates en France, mais également à l’étranger. En gros jusqu’à la fin de l’année il y aura une quinzaine/vingtaine de dates en France, ensuite des festivals à l’étranger. On va retourner en Australie au mois de janvier et on est en pourparler pour des tournées en Europe et ailleurs.
Jean-Christophe : L’album sort le 20 septembre, il y a un peu stress en attente des retours ?
Guillaume : Du tout. Autant au début du groupe j’avais peur de ce qu’on allait en penser, autant maintenant je lis à peine les chroniques que l’on reçoit, je cherche juste la phrase d’accroche pour mettre en avant le papier. Je n’ai pas besoin de l’approbation de quelqu’un derrière pour être sûr de moi aujourd’hui. Ceci-dit avec Klone, on a toujours eu des bons papiers (rires). Que quelqu’un aime ou n’aime pas, je n’ai aucun souci avec ça, chacun ses goûts. Le fait que ce soit validé par notre petit cercle me suffit largement, après chacun vivra son aventure comme il le veut. A chaque nouvel album, vu que ça change un petit peu, il faut toujours un petit temps d’adaptation. Il y a toujours des gens pour trouver que l’album d’avant était ceci ou cela et au final, une fois qu’ils ont bien écouté, se sont imprégnés de la musique, les gens s’y retrouvent. Pour l’instant on n’a jamais sorti de morceau en se disant qu’on aurait pas dû le mettre dans l’album. On est en accord avec ce que l’on fait et c’est le principal. Les gens qui ont aimé le morceau sorti en clip, devraient aimer le reste de l’album.
Jean-Christophe : Tu ne te contentes pas de jouer que que dans Klone, comme par exemple avec Cloud-Cuckoo-Land.
Guillaume : Oui il a Cloud-Cuckoo-Land qui est sorti l’année dernière, qui est un autre projet avec Mélusine et Romain Bercé à la batterie. C’est un disque qui date un peu pour moi, ce sont des compos qui ont sept/huit ans. On commence à travailler sur de nouveaux morceaux pour un prochain album. A côté de ça j’ai aussi Polar Moon, le groupe sur lequel on travaille le plus en ce moment, qui est assez pop, assez funk, un peu électro par moment et qui reste assez spatial dans l’approche. Là nous sommes sur des morceaux au format pop, plus petits, plus efficaces. J’ai aussi cette culture pop Beatles et cie. Ce projet avec Julie et Julien n’aurait pas dû exister, c’est juste un hasard de rencontres. J’ai rencontré la chanteuse sur un concert et j’ai beaucoup aimé sa voix. Je lui ai envoyé des maquettes pour savoir si ça lui parlait. Julie est passée à la maison où on a fait des petits tests d’enregistrement et j’ai filé ça aussi à Julien, une personne avec qui je bosse depuis pas mal de temps et avec qui j’avais fait des jams qui m’ont servi pour des compositions de Here Comes The Sun. Ce n’était pas prévu que l’on fasse de la musique ensemble et sur ce projet on s’est retrouvé. On a commencé à faire des trucs et tout a été très vite. On a sorti un premier EP, il y a un album qui est prêt et qui doit sortir l’année prochaine, donc y a de quoi faire. J’ai pas mal d’activités.
Jean-Christophe : Plus le label.
Guillaume : Oui, Klonosphere. J’étais plus impliqué avant dans la promotion des groupes. Maintenant je supervise une équipe avec Julie (la chanteuse de Polar Moon), il y a toujours Patt, et Marie qui va nous rejoindre l’année prochaine. J’aurai trois personnes de plus qui travailleront avec moi sur les groupes. On continue d’essayer de dénicher des nouveaux projets et de les lancer dans les meilleures conditions possibles pour qu’ils puissent se développer et signer avec des labels plus gros ensuite. C’est l’objectif de Klonosphere, se servir de notre savoir-faire, de notre expérience, et de les transmettre à des groupes avec qui nous avons des affinités musicales, et aussi sur lesquels nous sentons qu’il y a du potentiel. Globalement, nous sommes plutôt contents, on a une bonne aura dans la presse.
Jean-Christophe : Et en France on a bien besoin de gens comme Klonosphere pour soutenir les groupes
Guillaume : En France il n’y a plus personne qui fait ça aujourd’hui. La plupart des labels n’iront jamais signer un premier album et du coup on est un peu là pour faire le sale boulot, parce que ce n’est pas évident de travailler avec un groupe que personne ne connaît.
Jean-Christophe : Je crois que j’ai épuisé mes questions alors qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter ? Un super retour du public et vous voir très bientôt en concert ?
Guillaume : Oui, une bonne tournée, je pense que c’est bien. Le label, des nouveaux tourneurs, tous les signaux sont au vert pour que ça se passe bien.
Jean-Christophe : Merci beaucoup Guillaume et à très bientôt.
Guillaume : Merci à vous.
Rédigé par Jean-Christophe le 14/08/2019