Pendragon au Z7 ne faisait pas partie de mon planning live 2014. Deux raisons à cela. Un précédent concert dans la même salle avec le même groupe sur la tournée Passion qui s’était avérée relativement décevante et un planning très chargé sur octobre novembre. C’est leur dernier album et Didier, batteur compositeur du groupe Lest qui m’a fait changer d’avis. Le grand, comme on dit chez nous en Alsace, fan de la première heure de Pendragon, n’aurait manqué pour rien au monde un de leur concert et s’y rendait avec sa soeur et une amie de longue date. La quatrième place vacante dans la voiture me fut proposée, pour une fois que je n’allais pas seul à un concert, l’occasion était trop belle.
Donc nous voici tous les quatre, en route sous un soleil radieux, sur l’autoroute allemande, vers le Z7 où je n’étais pas allé depuis bien longtemps. On se passe Men Who Climb Mountains en boucle, car je suis le seul à bord à connaître l’album, ils repartiront avec, le livret gribouillé par le groupe à la fin du concert.
Sur place, ce n’est pas la foule des grands soirs, on a vu pire totu de même, mais bon, la salle est loin d’être bondée. Gary Chandler ouvre le bal, seul avec ses deux guitares, lançant des boucles pour s’accompagner, jouant un concentré du meilleur de Jadis, donc assez court et un Genesis “Your Own Special Way” fort bienvenu. Une set list très courte qui laisse le public assez indifférent et les fans sur leur faim il faut l’avouer. Même pas de petit rappel.
Pendragon arrive sur scène peu après, le temps d’une bière et d’un tour au stand de merchandising. Il n’y aura pas de tee shirt pour moi, ils ne sont pas vraiment réussis, dommage, je vais acheter deux anciens albums histoire de compléter ma discographie, The Jewel et The Masquerade Overture sur les conseil avisés de mon expert d’un soir, Didier. Je confirme The Jewel porte bien son nom…
Le groupe débute par des classiques, du lourd, revisitant la discographie, concentré du meilleur, évitant les quelques écueils de la carrière de Pendragon, ils ne jouent qu’un seul titre de Passion, ouf, mais quel titre, le meilleur “This Green And Pleasant Land”, un peu du si beau Pure avec en rappel “Indigo” et un public en délire. Ils nous joueront deux titres du dernier album, peut-être pas encore à 100% rodé pour rendre l’ambiance intime du studio mais ça viendra. Nous n’avons donc pas eu un live de promotion mais à un concert pour tous les publics, mêlant ancien et nouveau. Graig, le nouveau batteur, nous offrira un long solo relativement classique dans le genre, bien joué mais qui ne marquera pas forcément les esprits. Il y aura inévitablement “The Paintbox” incontournable et bien d’autres. La présentation des choristes par Nick vaut son pesant de cacahuètes, il ne semble ne pas avoir capté qu’à Pratteln on est en Suisse allemande et que la langue parlé est donc, l'allemand, et s’efforcera à nous causer dans un français très approximatif tout au long du concert, trop drôle… Le groupe semble fatigué par la tournée, pourtant sur scène ils trouvent encore pas mal de ressources pour nous faire plaisir.
Saluons la qualité du son et de la balance au passage, pas besoin de bouchons pour apprécier le concert ce soir là, saluons la technique irréprochable, des artistes mobiles, une set list de rêve, un très bon concert, mon meilleur live de Pendragon.
Merci à Didier de m’avoir tiré de ma flemme pour aller assister à ce fabuleux concert, ce fut également l'occasion de rencontres comme toujours, Patrick, Daniel, l’autre Didier de Built By France et des anonymes qui suivent ce webzine régulièrement et qui nous encouragent à continuer, merci à eux, ça fait chaud au cœur. Retour sous un ciel étoilé en écoutant le live acoustique pour bien finir. Il est trois heures du matin quand je me couche, ma pauvre tête me le rappellera tout le dimanche… Je deviens trop vieux pour ces bêtises où alors je fais trop de concerts ces derniers temps...
Rédigé par : Jean-Christophe