Samedi 14 mai, j’étais de retour Chez Paulette pour deux soirées concert, la première avec Cris Luna et la seconde, le dimanche, avec Deafening Opera et Vanden Plas.

L’affiche du samedi soir comprenait quatre groupes, Cris Luna, pour qui je faisais le déplacement mais également The Politics, The Distance et la tête d’affiche, Dead Sexy. Une soirée 100% française chantée en anglais, plus pop rock punk que progressive.



Ce fut tout d’abord la rencontre avec Cris, un grand gaillard blond, passionné et généreux, qui sur scène donne tout ce qu’il a dans les tripes. Son dernier album Maëlstrohm, m’avait bien branché et écouter quelques un de ses titres joués sur la scène de Chez Paulette valait bien un détour par la Meurthe et Moselle. Hélas le public n’était pas au rendez-vous. Un membre de Dead Sexy me glissera même avant leur set, “sympa d’être resté dans la salle”, j’étais en effet tout seul devant la scène, les quelques autres personnes présentes étant au bar à déguster des bières. Ça n’a pas empêché les artistes de donner le maximum, bien au contraire. Cris Luna nous jouera neuf de ses morceaux dont le fameux Red Boy ainsi qu’une pièce de son prochain album. Deux guitares, une basse et une batterie, un son très rock où le prog fait de belles apparitions, j’aurai bien aimé en écouter d’avantage. Cris occupe la scène, s’avance sur les retours, mordille l’oreille de son guitariste tout en gardant un belle maîtrise vocale.



Vers la fin du set, une main lui tend une bière, c’est Laurent, un de ses amis de longue date, ancien disquaire, un passionné lui aussi. Les deux mains se rencontrent pour une belle image et un instant magique de cette soirée.



The Politics, un trio nancéen formé en 2012, m’a plus séduit par le look du bassiste, noir au tonsures rouges, que par la musique, je ne suis pas vraiment de culture post punk non plus.



Suivait The Distance, un quatuor parisien à l’écriture hard rock plus complexe avec quelques morceaux très mélodiques un peu chahutés par un batteur qui tape trop fort sur les caisses. Le chanteur perdra un peu de son self contrôle à cause d’un problème technique - il pleuvait des guitares ce soir là - mis à part ces petits problèmes, leur musique était sympa.



La soirée finissait avec Dead Sexy, un trio franco allemand né en 2003, sorte de punk alternatif au look improbable. Basse et guitare, l’un chauve et tatoué l’autre au sexe ambigu, se partagent le chant et offrent un sacré spectacle, on sent bien que Dead Sexy a l’habitude de la scène. Pour la musique, ce sera sans moi par contre même si cela restait fun à regarder.

Cela me désole toujours de constater que les salles de concert soient désertes un samedi soir alors que quatre groupes se produisent (mais bon faut comprendre, c’était l'eurovision…). J’ai profité en égoïste de Cris Luna, me suis offert un tête à tête passionnant avec un artiste passionné et une interview que vous découvrirez prochainement dans nos colonnes. Une soirée comme un apéritif à ce qui allait survenir le lendemain.

Rédigé par : Jean-Christophe