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part2 : THE FINAL STRUGGLE
AmonSethis - part2  :  THE  FINAL STRUGGLE
Titre : part2 : THE FINAL STRUGGLE
Groupe : AmonSethis
Sortie : 2014
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Metal

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Titres

  • Prelude To Chaos
  • Shadow The Light
  • Pharaoh's Army
  • Hope
  • Tenemra
  • Eyes of The Sun
  • Ateravis Of The Commander
  • Exterminate The Earth
  • Far Beyond Death
  • The Final Struggle

Formation en 2007


Amon Sethis

Grenoble, France (2007)

Genre : métal progressif épique

Membres :
Julien Tournoud : chant et chœurs
Olivier Billoint : guitares
Johan « Fallout » Koninckx : claviers
Thierry Ventura : basse
Thierry Delvaux : batterie

Discographie :
The Legend of the Seventh Dynasty, EP, autoproduction, 2009
Part I : The Prophecy, autoproduction, 2011
Part II : The Final Struggle, autoproduction, 2 mai 2014
Mixage et mastering : Brett Caldas-Lima (Tower Studio, Montpellier)

Fondé par Julien Tournoud, chanteur de son état, le groupe grenoblois, après un premier EP en 2009, a initié en 2011, une trilogie ambitieuse, dont la première pierre fut l’album Part I : The Prophecy, plutôt bien accueilli par la critique. Et cette année, nos métalleux nous présentent le deuxième volet du triptyque, Part II : The Final Struggle.
Avouant mon ignorance de leur travail, j’ai pu écouter les deux albums et, faute de place et de temps, je me suis concentré sur la nouveauté. D’autant qu’Amon Sethis a fait d’énormes progrès entre les deux albums. L’ambition du projet est grande, pas facile d’y apposer une musique qui révèle toute l’intention de nos petits français !
Car c’est là le premier point important : Amon Sethis a grandement les moyens de son appétit international, pour peu que les crocodiles sacrés du Nil ne les mangent pas…
Bref pitch du concept :
Memphis, 2180 avant JC (non, pas le rédacteur en chef de Neoprog, l’autre) :
La reine Nitocris est au pouvoir depuis douze ans après l'assassinat de son époux et frère, le pharaon Merenre II ; elle finit par tuer tous ses ennemis comploteurs de la cour, se suicide, laissant la place vide au grand prêtre d’ mon et de Seth, Tenemra qui assure la régence. Fin de la VIe dynastie. Les deux fils cachés de Nitocris, Isias et Ateravis, vont devoir se battre pour conquérir le titre de premier pharaon de la VIIe dynastie…
Je ne vous raconterai pas toute l’histoire. Allez sur le site du groupe pour les infos, et vous pourrez également suivre l’intrigue grâce aux livrets des deux opus.

Musicalement, l’influence des mythes égyptiens s’est largement développée dans le métal : Iron Maiden, Dio, Luca Turilli (guitariste de Rhapsody), Nile, Therion, en sont quelques exemples dans des styles différents.
Et l’on peut dire, qu’après les petites imperfections de la première étape du projet, Amon Sethis a trouvé son rythme de croisière, digérant de nombreuses influences allant de Dream Theater à Myrath, en passant par Hammerfall et Helloween...
Les compositions sont aérées, soutenues, pleines de variations, allant de passages lents et doux à des brûlots bien sentis. Le choix de la thématique égyptienne n’est pas qu’un prétexte, les gammes orientales du clavier et des guitares sont magnifiquement maîtrisées, les textes et le chant sont en arabe, hébreux, kabyle ou anglais, et il y a de bien jolis passages vocaux (chant féminin de Mathilde Billoint et Ma Sarah, et même du growl sur “Exterminate the Earth” et “The Final Struggle” que j’arrive à apprécier à ma grande surprise, ainsi que de nombreux comparses aux interventions judicieuses).
Un seul petit bémol : si le chanteur, Julien Tournoud montre de superbes capacités vocales et un sens aigu de la mélodie, son accent me dérange un peu (je suis tatillon sur ce point avec les groupes français). D’autant que le concept et les mélodies auraient très bien supporté un chant principal en français (ça, c’est pour mon ami Arnaud Galy et sa page facebook ZigZag Magazine !). Nonobstant ce chatouillis à mes oreilles puristes, les voix sont magnifiques, les chœurs joliment troussés, et le chant féminin apporte un plus indéniable sur certains passages.
Si la majeure partie des morceaux sont mid-tempo, les riffs sont acérés et les interventions des claviers apportent une aération orientale qui rehausse l’ensemble (Johan Koninckx a depuis été remplacé par Benjamin Dupré, ex-Shinray). Olivier Billoint nous gratifie de soli dantesques, sans démonstration exagérée, même si on sent bien qu’il en a largement les moyens. Quant à la section rythmique, elle est d’un métal, d’une précision et d’une puissance que bien des groupes internationaux peuvent envier à Amon Sethis (la ligne de basse de Thierry Ventura sur “Shadow the Light” est une tuerie, de même que la finesse et la dextérité de la batterie de Thierry Delvaux).
On ne rentre pas comme ça dans cet album, c’est une sorte d’opéra métal qui nécessite une écoute soutenue et le suivi du livret (mention spéciale à la qualité de la pochette et du livret dans son ensemble) pour en apprécier toutes les dimensions (d’où le fait que cela ne conviendra pas à toutes les oreilles).
Je ne vous présenterai pas tous les morceaux tellement cet album est riche de petites choses qui en font les délices. Néanmoins, “Ateravis the Commander” (vidéo ci-dessous), “Hope” (plus AOR, où le chant fait parfois penser à Steve Perry de Journey et où Olivier Billoint excelle), “Exterminate the Earth” (avec son côté Dream Theater sous amphétamines), et la grande pièce métal prog “The Final Struggle” (25:44, de magnifiques passages acoustiques, des rythmiques et des breaks d’enfer, de magnifiques couplets bien soutenus par un clavier astral, une activité sans relâche de la section rythmique, des interventions métal et growl infernales, une profusion d’idées bien enchaînées et un final époustouflant…).
On se demande ce que nos Grenoblois pourront bien trouver pour l’épisode final de cet opéra quasi cinématographique, mais on leur fait confiance !
Certain(e)s auront la possibilité de les voir en octobre sur les scènes hexagonales, notamment en première partie de Vanden Plas (voir les dates de concerts dans la rubrique dédiée de Neoprog ou sur le site d’Amon Sethis). Alors, n’hésitez pas, un groupe de métal progressif français de ce niveau, ce n’est quand même pas tous les jours !





Rédigé par Henri le 24/08/2014
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