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Playing Ordinary People
anasazi - Playing Ordinary People
Titre : Playing Ordinary People
Groupe : anasazi
Sortie : 2011
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Metal progressif

La chronique note de la chronique
Les évaluations Evaluations
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Titres

  • Welcome to the show - instrumental
  • Jeopardize
  • What's Left Behind
  • Something Happened
  • This Ain't Over
  • Shine A Light
  • something's wrong
  • stranger to myself
  • and
  • silentlly
  • shame - instrumental
  • what if...

Mathieu Madani [chanteur,guitariste,clavier], Christophe Blanc-Tailleur [bassiste], Romain Bouqueau [clavier] jusque 2015, Jean Rosset [batteur] jusque 2015, Bruno Saget [guitariste], Anthony Barruel [batteur], Seb Garsia [guitariste] depuis 2009 jusque 2014

Cette chronique ne va pas être aisée car j'ai du mal a mettre des mots sur un coup de foudre.

J'aime anasazi, ce n'est un secret pour personne, la voix de Mathieu, les influences musicales, les sons de guitare, la présence de claviers, ok on sait tout ça. Leur premier album avait été une excellente surprise, émotion, musique et nouveauté. 'Origin's', plus métal, m'avait laissé dubitatif, de bonnes chose mais trop froid.

Avec 'playing ordinary people' on retrouve l'émotion, mais avec une justesse musicale inégalée jusqu'à présent et une maturité évidente.

L'émotion est la même que pour 'The incident' de Porcupine Tree. Un album énorme, touchant, qui se déguste d'une traite, sans lassitude, ou chaque nouvelle écoute en fait découvrir un nouvel aspect.

Après quelques notes de guitare et touches de claviers 'welcome to the show', le titre 'jeopradize' lance le bal.

Un démarrage sur un son de guitare très électrique, nerveux, agressif, des claviers dans l'esprit de Dream Theater.

Et puis un break vocal qui vous prend par surprise, et hop on repart, étonnant, déroutant, même après plusieurs écoutes.

Mais le morceau, malgré un format assez court, réserve encore pas mal de surprises. Très instrumental, complexe et bien ficelé, il nous porte de surprises en surprise et le final n'est pas en reste. L'album débute sous d'excellents auspices.

'what's left behind' commence sur un petit riff métal qui va servir de thème pour tout le titre, pendant les deux minutes de chant, refrain compris et qui se poursuit en seconde partie par un magnifique solo de guitare, ambiance assez métal symphonique. C'est vraiment très très bon.

Si vous avez aimez 'The incident' de Porcupine Tree, 'something happened' devrait vous séduire, on y retrouve un peu la même atmosphère mais pas de plagia, c'est du anasazi, leur marque de fabrique est là. Bruitages, un morceau qui prend son temps, un très beau texte, tout simple et déchirant.

Le commentaire du journaliste sur la bombe, porté par la mélodie est vraiment génial.

Avec 'this aint't over' on aborde des paroles torturées auxquelles la mélodie colle à la perfection.

Sur ce titre on sent qu'un très gros travail a été fait sur ce titre avec les claviers et le choix des percussions. anasazi a clairement trouvé sa sonorité et son style.

Si vous avez un cœur de pierre 'shine a light' est fait pour vous, il devrait toucher même un monstre.
Une lueur d'espoir dans cet album très sombre. C'est une ballade avec une mélodie relativement simple qui n'est pas sans rappeler 'the shore' du précédant album, le passage guitares claviers est splendide, je fonds. La cerise sur le gâteau, c'est le final avec la choriste, une touche féminine dans ce monde de brutes... Après une écoute, si vous ne chantonnez pas 'shine a light', vous êtes perdu pour la musique.

'something's wrong' attaque très forts dès les premières notes, rythmé, dense. Le titre possède un je ne sais quoi de Placebo.
En moins de cinq minutes le morceau nous offre toutes sortes de petites perles sonores dissimulées dans la mélodie.

Quelques notes de basses sur lesquelles viennent se poser les autres instruments et le chant amènent 'stranger to myself' sur le devant de la scène à la façon de 'Tubular Bells' pour citer un classique du genre.
Une musique assez hypnotique domine le morceau sur la première partie. La rupture parfaitement maîtrisée vient avec un refrain très bref.

La base musicale est alors la même mais l'énergie est monté d'un cran, c'est excellent.

'and' alterne un thème assez démonstratif, très rock, avec ballade pop, une association très contrastée qui a fait ses preuves et que anasazi joue avec brio. La construction n'en reste pas là, c'est juste pour vous donner le ton du titre, on est encore une fois très agréablement surpris par cet album et on se demande jusqu'où ils vont aller comme ça.

'silently' est porté par une jolie mélodie répétitive aux claviers qu'interrompt le refrain, grand classique, mais pourquoi se priver quand c'est beau. Le son des claviers évolue lentement, plus de résonance au fur et à mesure que le titre avance et après plus de trois minutes un passage instrumental très inspiré de Porcupine Tree nous ramène au refrain joué en boucle jusqu'à la fin.
Une structure que l'on pourrait qualifier d'assez commerciale en fait, mais bon, venant d'anasazi, on peut être certain que ce n'était pas l'objectif.

'shame' est un court instrumental qui va nous permettre d'aborder la pièce majeure de l'album 'what if'...

Plus de quinze minutes, quelle claque ! Comment finir en beauté, on cherchait une petite faute, ben non.

Le CD s'achève sur un feu d'artifice, un titre long, bien construit, suffisamment varié pour maintenir l'attention de bout en bout sans décrochage.

Alors pour rester objectif, j'ai cherché quelque chose a reprocher à cet album. Je cherche encore.

Non seulement je ne lui trouve aucun défaut, mais en plus, j'adore.

C'est un album a marquer d'une pierre blanche comme 'Marbles' de Marillion, 'The Incident' de Porcupine Tree, 'Pure' de Pendragon pour citer quelques un des chefs d'oeuvres chroniqués ici.

Pour un groupe 'amateur', qui distribue sa musique gratuitement sur Internet, franchement c'est génial d'arriver a une telle merveille !

Alors au lieu de gâcher votre argent a acheter des CD de groupes connus et pas toujours excellents, investissez douze euros dans cet album incroyable, écrit et joué par des passionnés avec un vrai talent.

Chapeau bas messieurs !


Rédigé par Jean-Christophe le 18/04/2011
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