Titres
Formation en 2002
Tarmo Simonen [clavier], Jaakko Kettunen [], Alex Keskitalo [], Janne Pylkkönen [], Ville Sjöblom [batteur]
Le groupe de rock métal progressif finlandais Overhead n’en est pas à son premier essai. Après And We're Not Here After All en 2008 dernier d’une trilogie commencée avec Zumanthum en 2002, le groupe revient avec of sun and moon, un premier long album relativement inclassable.
Inclassable ? Oui. La première écoute de l’album ne peut que dérouter car le groupe alterne dans le même titres des genres musicaux très différents, du métal à la disco en passant par du space rock, du psychédélique ou du progressif. Il y a des références à tous les étages, King Crimson, Orchestral Manœuvres in the Dark, Pink Floyd, Porcupine Tree...
L’album démarre sur Lost Inside 2, un titre au refrain métal progressif mais dans l’ensemble assez tranquille, très bien construit, et qui malgré sa courte durée, nous offre un instrumental dont un passage brillant aux claviers, une bonne accroche dès le départ.
Après des sons à la manière de The Wall, Berlin part à nouveau sur du métal progressif musclé. Mais la surprise vient du refrain pas du tout dans le rang, très commercial, limite eurovision avec ses claviers, déroutant.
Mais on n’est pas au bout de nos surprises. An Afternoon of Sun and Moon sonne sur les couplets comme Ska ou Reggae, à vous de choisir, avant de prendre un virage disco sur le refrain, oui j’ai bien dit disco. Tout cela fait furieusement penser à Scarsick de Pain Of Salvation, un numéro d’équilibriste musical assez risqué quand même.
Sound of Silence paraît du coup bien sage même si le morceau est encore une fois très contrasté. Un très beau titre.
Syrianna vous embarque sur des sons 70’s et pour une fois le chanteur force un peu moins sur ses cordes jusque là vraiment maltraitées. On déguste la trop courte partie à l’orgue au milieu du titre, ainsi que la montée très psychédélique qui achève ce passage. Brillant.
Grotte suit comme une ombre, flûte traversière et guitare, petit instrumental d’un autre temps, magnifiquement joué sans en faire de trop. Une vrai merveille !
Last Broadcast est le grand retour the In The Court Of King Crimson, ces petits jeunes connaissent leurs classiques et c’est bien ! On n’imaginait même pas autant de douceur possible dans la voix du chanteur et pour une fois Overhead ne vous malmène pas sur les montagnes russes des genres musicaux.
Blam ! Alive part sur les chapeaux de roues sur un air dansant de musique de bal. Plongée dans les années 80, tout y est, claviers, transitions, chœurs en ho ho ho ! La totale ! Il faut oser quand même. Même les claviers s’essaye à la Enola Gay. Et puis on part sur un son de guitare 70’s américain pendant quelques secondes avant de s’embarquer dans un instrumental inclassable sautant d’un style à l’autre avant de revenir sur de la disco.
Et puis Angels and Demons fait son entrée fracassante dans le rock opéra, enfin si on veut. Il y a quand même de la flûte, des percussions surprenantes, un petit air de Queen, un orgue à la manière des The Doors, des chœurs, des changements de rythme à tous les étages, un passage instrumental totalement déjanté bourré de références. Génialissime !
Un album atypique, bourré de références, qui peut séduire ou agacer, c’est selon. Pour ma part, après la première surprise, j’aime beaucoup. Deux petits reproches cependant, le chant qui force un peu de temps en temps et la pochette, les textes sont quasiment illisibles.