Titres
Formation en 1969
Je ne vais pas vous le cacher, cela fait des années que je n’avais pas écouté un album de Ange. A l’époque les deux albums qui m’avaient secoués étaient Le Cimetière des Arlequins 1973 et Émile Jacotey 1975. Autant dire que de l’eau à coulé sous les ponts depuis.
Le groupe a connu bien des changements depuis sa formation initiale en 1969 mais depuis 1999 il a retrouvé une certaine stabilité et un nom.
Moyen-âge est un album 5 titres dont un concept composé de 7 morceaux: Moyen-âge.
Pour les non initiés, le groupe fait du progressif chanson française assez anar avec un vocabulaire parfois assez cru. Les textes sont forts, directs et très engagés, d’ailleurs plus que la musique, ce sont les textes qui font la force du groupe.
Opéra Bouffe brille par des paroles absolument délicieuses, un vrai régal, même si la mélodie est un peu trop classique sur une grande partie du morceau. Heureusement le final folk est là pour nous faire plaisir.
Un goût de pain perdu, le premier titre du concept Moyen Age, démarre assez bien avec ses percussions très lourdes et sa guitare grincheuse, mais cette trouvaille, étirée sur plus de huit minutes avec le remplissage des dernières minutes finit par épuiser, c’est un peu dommage, ça partait bien.
La pièce la plus longue est A la cour Du Roi Nombril et c’est sans surprise le titre le plus aboutit de l’album. Contrairement a Un goût de pain perdu, A la cour du Roi Nombril fait de la musique du début jusque la fin, une construction progressive digne de ce nom, pas de la chansonnette franchouillarde non plus, un petit quelque chose à la King Crimson. Le texte ne fait pas forcément dans la dentelle mais le résultat est percutant. J’adore !
On trouve de jolies trouvailles sur Je ne suis pas de ce monde, même si le chant étouffe un peu trop la musique par moment. Bon ceci dit, c’est de la chanson à texte alors...
Entre les gouttes, titre de plus de sept minutes, ne vous laissera pas indifférent non plus, assez sobre, avec une première partie chant suivant d'un instrumental lent, assez simple et très sombre.
Entre ces titres, se cachent des chansonnettes françaises comme Les mots simples et également un titre très rock sympa mais qui aurait pu être plus instrumental Le Cri du Samouraï. Mais cela ne suffit pas à satisfaire complètement notre oreille progressive. Un deuxième titre ayant l’ambition du A la cour Du Roi Nombril aurait été le bienvenu pour donner plus de panache à cet album.