Titres
Formation en 2012
Disgusting
Beartooth
Columbus, Ohio, USA, 2012
Genre : hardcore punk, metalcore
Membres :
Oshie Bichar : basse, chœurs
Kamron Bradbury : guitare rythmique
Taylor Lumley : guitare solo
Brandon Mullins : batterie
Caleb Shomo : chant
Discographie :
Sick, EP, autoproduction, 2013
Disgusting, Red Bull Records, 10 juin 2014
Le combo de Caleb Shomo a sorti son premier véritable album en juin chez Red Bull Records, et on peut dire que ça fait du bruit !
Tout d’abord parce que l’album reçoit un accueil chaleureux et que le groupe tourne pour le faire connaître (d’ailleurs, ils étaient au Batofar à Paris le 14 septembre).
Ensuite, parce qu’au premier degré, ça fait du bruit ! Entre hardcore punk et metalcore, avec la voix puissante et, disons, énervée de Shomo !
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas l’habitude d’apprécier ce genre de chanteur et de musique, mais là, je dois bien avouer que les parties vraiment chantées sont irrésistibles et que du coup les passages beuglés ne me font pas saigner les oreilles… Si vous rajoutez le fait que, sous couvert d’une musique en apparence pour adolescents boutonneux, on est en fait en présence d’une œuvre profonde, sincère et remplie d’émotion.
Caleb Shomo a commencé sa carrière musicale comme claviériste dans le groupe Attack Attack! À l’âge de 15 ans, avant d’en devenir le frontman au fur et à mesure.
Et c’est logiquement qu’il a créé Beartooth comme son propre projet. D’ailleurs, à peine signé chez Red Bull Records, La Dent de l’Ours enregistrait un EP 4 titres, Sick, plutôt violent en écoute libre sur son site internet, avant que Caleb ne s’attaque seul à l’écriture, la conception et la réalisation de ce Distusting.
Alors, qu’en est-il exactement ?
Si "The Lines" (voir la vidéo ci-dessous) commence par une toux de Shomo, c’est parce qu’il se prépare à crier d’emblée. Si le compte-tours est tout de suite en zone rouge, une des particularités de Beartooth apparaît d’entrée : l’enchaînement de passages vraiment hardcore avec d’excellents refrains plutôt pub rock et des breaks subtilement travaillés.
Cela se confirme avec "Beaten in Lips", dont le refrain sonne un peu comme du Biffy Clyro (et j’adore ce groupe, si vous ne l’avez pas encore remarqué – coucou, Nina !), la voix de Caleb faisant diablement penser à celle de Simon Neil ! Morceau inspiré par l’abus d’enfants par leurs parents, "Beaten in Lips" réussit le tour de force de parler d’un sujet dramatique sur un ton fun et une ambiance dansante. On est déjà par terre après seulement deux morceaux.
"One life, one decision", éructe Shomo sur "Body Bag", un brûlot ou la basse d’Oshie Bichar se fait martèlement accompagné des frappes de forgeron de Brandon Mullins. Pas vraiment envie de croiser ces gars dans la rue…
Avec "In Between", l’aspect mainstream et pub rock revient à la charge, marquant le savoir-faire indéniable de Shomo et de sbires avec à nouveau un refrain à chanter sous la douche. Les guitares de Kamron Bradbury et Taylor Lumley se croisent et ferraillent, encore un pur bonheur !
Je pourrais poursuivre l’énumération des morceaux, de leur puissance, de leur rage, de leur énergie communicative. Caleb Shomo déclare à qui veut l’entendre écrire les chansons comme elles viennent, sans calcul, non seulement pour donner du plaisir aux auditeurs, mais encore pour transmettre et transcrire ses expériences et ses émotions…
Le moins que l’on puisse dire avec ce premier opus, c’est que Shomo et Beartooth y parviennent aisément, faisant preuve d’une spontanéité et d’une détermination sans faille qui semblent bien les destiner à dépasser très rapidement les cimes des lointains monts Beartooth…
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