Titres
Formation en 2019
Jeremy Burke et Bryan Holub, deux barbus quasiment sosis forment Framing Skeletons, un duo progressif de Houston au Texas qui sort son troisième album ce jour. Après avoir joué sur la scène hard-rock locale pendant quelques années, ils ont fondé le groupe qui aujourd’hui navigue entre prog, alternatif et metal. Luminescence, leur nouvel opus, reflète très bien ces trois influences, rappelant parfois Porcupine Tree ou dans une moindre mesure Tesseract.
Luminescence, comme sa pochette l’indique, est le parfait négatif de leur précédent album Osmium paru l’an passé, un disque qui épousait des formes nettement plus metal et sombres. Cet artwork dépouillé met en scène un corps de femme sans tête, entortillé dans du lierre, une sculpture en équilibre sur une jambe, comme une des danseuses de Degas, tenant entre ses mains et portant au bout de sa jambe levée, ce qui semble être deux nourissons emmailottés représentés de manière très stylisée. Un visuel peu réussi mais qui véhicule de nombreux messages, la femme en équilibre précaire entre ses deux enfants, le lierre symbole de fertilité qui enlace la mère et les fissures de la sculpture qui témoignent de sa fragilité.
Le piano et la voix qui ouvrent le premier morceau intitulé ‘Change The Channel’, m’ont immédiatement kidnappé, ne dénouant leurs entraves qu’une fois les six autres pièces terminées. Et comme Luminescence dure moins de trois quarts d’heure, je me suis à nouveau constitué prisonnier, consentant et heureux, pour de nombreux voyages dans cet album magnifique.
Si Luminescence montre le chemin vers la lumière après Osmium ténébreux, il s’égare aussi dans le djent torturé crié à la manière de Tesseract sur ‘Your Vessel’, un titre qui arrive à point nommé pour électriser la mélancolie de l’album.
Le titre aux tonalités hispanisantes, ‘II. The Progression’, souligne bien la proximité de Framing Skeletons avec l’ancien groupe de Steven Wilson, des notes de guitares familières, des modulations vocales et le magnifique jeu de batterie de Bryan qui n’est pas sans rappeler celui de Gavin Harrison. Sa durée, huit minutes et vingt secondes, qui en fait la pièce la plus longue de Luminescence, renforce encore plus cette délicieuse proximité. Mais si je devais ne retenir qu’un seul titre sur cet album, ce serait certainement ‘III. The Passing’, une pièce mélancolique d’une grande simplicité qui parlera directement à votre âme.
Luminescence frise la perfection. Un album très bien écrit, rempli de belles guitares, de batterie complexe, porté par des voix délicieusement mélancoliques. Il est juste indispensable.
La chronique donne envie!
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Alors il faut l'écouter, il est sur Bandcamp.
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