Titres
Formation en 2004
L’an passé, nous recevions en promotion Great Illusions, le premier album du duo italien de rock électronique Shape Of Water. Si, parmi les dix titres présentés alors, se trouvaient quelques tubes potentiels, d’autres manquaient encore de maturité, raison pour laquelle personne dans l’équipe ne s’était penché dessus. Shape Of Water revient cette année, le 26 février, avec un EP composé pendant le confinement, qui réinvente en les sublimant quatre morceaux de Great Illusions, alors cette fois, pas question de passer à côté de ce Lockdown On Mars.
Shape Of Water joue du rock alternatif à forte composante électro, une musique qui rappelle furieusement le Muse de la belle époque. Est-ce d’ailleurs un hasard si Paul Reeves, producteur de Muse ou Supergrass soit de l’aventure ? Je ne crois pas. La recette du duo se compose de quatre ingrédients : des claviers électros, des beats gras, une guitare à la Bellamy et des refrains furieusement accrocheurs.
‘Mars-X’, qui constituait déjà un tube sur ‘Great illusions’, revient ici en version dite cinématique, avec force de beats et d'arrangements symphoniques, reléguant la guitare de la version originale au rayon des accessoires. Laquelle est ma préférée ? J’adore les deux, impossible de choisir.
‘The World Is Calling Me’ originellement heavy rock, revient ici nettement plus apaisée malgré de grosses poussées symphoniques, et si je n’avais pas apprécié la première mouture de ‘Perfect Love’, la seconde, dite électro acoustique, est tout simplement sublimée. ‘The Great Still Carma’ est la version longue de ‘Still Carma’, un titre dans la plus pure tradition de Muse avec ses claviers électro, sa voix très haut perchée, ses chœurs et sa guitare. J’adore la première. La seconde, étendue d’environ quatre-vingt-dix secondes, n’en est que meilleure.
Le seul inédit de cet EP s’intitule ‘Hurt’ et dénote clairement avec les quatre premiers morceaux. Ici plus d’arrangements électros symphoniques, plus de voix haut perchées, Shape Of Water nous livre un titre rock alternatif, presque grunge, qui met du temps à décoller mais qui s’achève de manière relativement accrocheuse.
Sorti de ‘Hurt’ qui est moins ma tasse de thé, j’adore ces titres revisités dans Lockdown On Mars, à croire qu’il faille enfermer les artistes dans leur studio pour qu’ils accouchent de merveilles.