Titres
Formation en 2019
Tommy Sebastian Halseth [chanteur], Gry Anita Sivertsen [chanteur], Edvin Matthieson [guitariste,bassiste], Andreas Stunes [clavier,percussions], Skjalg Mikalsen Raaen [guitariste], Jørgen Meyer [violon,violoncelle]
Jean-Noël nous avait présenté en décembre 2019 le single de Matterhorn, ’Oceana’. Avec beaucoup de retard, je me suis penché à mon tour sur l’album dans lequel figure ce single.
Matterhorn joue un rock progressif crossover parfois vintage (‘Aurore Noire’), quelque peu influencé par Pink Floyd (‘Bruit Blanc’ et ‘Oceana’) et teinté de sonorités et rythmes hispanisants (‘Outside’). L’album Outside propose, durant trois quarts d’heure, huit morceaux relativement variés et principalement atmosphériques avec parfois des cordes (‘Aorta’) ou bien des cuivres (‘Outside’).
Avec ce premier album, Matterhorn se cherche encore, s’essayant à de nombreuses expérimentations comme ce dernier titre en norvégien ‘Oden og meg’ aux couleurs nostalgiques. Des fois le résultat est probant, d’autres fois, il l’est un peu moins.
‘Last Page’ est probablement la pièce la plus originale de l’album, avec une écriture à la Marillion hélas pas forcément parfaitement maîtrisée. J’ai également un peu de mal avec les couplets de ‘Silhouette’ qui sonnent comme de la variété français alors que le refrain, lui, est bien envoyé, même s’il reste classique.
Parmi les morceaux de cet album, trois ont particulièrement retenu mon attention: 'Outside', ‘Aorta’ et ‘Dorden og meg’.
‘Outside’ qui s’ouvre sur un saxophone, semble chanté par un matador affrontant un aurochs géant et la batterie rappellerait presque des castagnettes. Son atmosphère andalouse en fait une pièce pour le moins étonnante sur un album étiqueté progressif.
‘Aorta’, tout en retenue, peuplé de cordes frottées et pincées, rejoint l’univers de Gazpacho et la musique médiévale. Son refrain redynamise le titre de belle manière sans pour autant trop le bousculer, permettant d’arriver au bout des huit minutes sans un soupçon d’ennui. Assurément la pièce que je préfère sur cet album.
Pour ‘Doden og meg’, il y a bien entendu la langue norvégienne qui contribue à mon plaisir mais également le parlé qui alterne avec le chant.
Pour conclure, je me permets de reprendre les mots de Jean-Noël: les titres d’Outside sont “agréables sans être transcendants”.