Titres
Formation en 1995
Bertrand Drecourt [], Bruno Gadiot [batteur], Olivier Defives []
Innerchaos, trio français de rock métal progressif revient pour un nouvel album : Phase Inversion.
Un groupe c'est un peu comme un couple (pour avoir testé les deux) ; on y trouve beaucoup de similitude. Par exemple : un couple à distance, c'est dur. Beaucoup jugerait que c'est même impossible. Pour un groupe, c'est un peu pareil... jouer, composer, enregistrer quand l'un habite en Guadeloupe et les autres à Paris, c'est pas évident. Heureusement, il y a internet. Ah !!! quel merveilleux outil cet internet qui nous permet à la fois de faire l'amour par web cam, et de s'envoyer des fragments de musique, d'enregistrements, des idées de riffs, de rythmique, de chant... mais composer à distance n'en reste pas moins difficile, et je tire mon chapeau aux trois gars de Innerchaos qui ont produit ce travail remarquable avec cette difficulté tout de même assez handicapante.
Mais bon, trêve de billevesées... Phase inversion.
Les 11 titres pour 48 minutes de musique nous emmènent dans un univers rock alternatif assez corsé allié à une touche de progressif.
Intuitivement, le timbre de la voix de Bertrand Drecourt ainsi que ce groove particulier à la fois aérien et musclé me fait penser à Incubus. Certains passages instrumentaux où s'invitent mesures composées et riffs décalés ainsi que la couleur sonore, apportent ce côté métal-prog à la Dream Theater.
L'ensemble est cohérent et rapidement la musique nous entraîne avec elle au fil des riffs endiablés. Gros boulot instrumental ou chaque musicien prend une place importante.
Quelques dissonances bien placées viennent pimenter agréablement le tout et apporter une touche d'originalité qui je pense participe à l'ambiance du groupe.
Cependant les morceaux se suivant, et ce même si je trouve la fin de l'album plus intéressante que le début, j'ai plusieurs fois décroché. Je trouve certains riffs et certaines compositions trop longues, avec parfois des couplets/refrains en trop. Le son du groupe y est aussi pour beaucoup : trop homogène et sans contraste d'un morceau à l'autre (même distorsion, même son de basse, de batterie...) avec également un couple mixage/mastering qui accentue ce ressenti.
Et j'en suis le premier désolé, car les idées sont là, originales et de qualités, et tous les ingrédients sont présents pour une recette explosive.
Finalement, un groupe c'est comme un couple. Il faut être capable de voir par delà les quelques défauts pour apprécier l'autre et Phase Inversion a tout ce qu'il faut pour séduire le mélomane en quête de métal de qualité.
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Vidéo :