Titres
Formation en 1998
Paul Bremner [], Anmarie Byrnes [], Brian Coralian [batteur], Greg DiMiceli [batteur], John Galgano [], Tom Galgano [clavier], Laura Meade []
IZZ est un groupe New Yorkais que je ne connaissais pas y a quelque jours encore.
IZZ c’est Paul Bremmer aux guitares, Ammarie Byrnes au chant, Brian Coralian aux percussions, Greg DiMiceli aux percussions encore, John Galgano à la basse et guitare, chant claviers, Tom Galgano aux claviers et chant.
Sur Crush of Night, deux invités, Gary Green guitare et accompagnement au chant sur Words and Miracles, Greg Meade à la guitare solo sur Almost Over (sacré solo d’ailleurs).
Crush of Night est un album qui m’a réellement surpris.
Je ne m’attendais pas à me laisser séduire aussi aisément par ce genre de musique complexe. Ce n’est pas parce que l’on aime le prog que l’on se vautre forcément dans les constructions musicales pour musiciens.
En jouant sur des références croisées à la Genesis, Yes ou encore King Crimson, le groupe Izz construit une musique très riche, technique et étrangement accessible.
Quand on cite les dinosaures du progressif on pense aux années 70, une musique assez étrange, complexe, déroutante mais géniale et pas toute jeune tout de même. Et bien Crush of Night est définitivement moderne. Je ne sais pas comment ils réussissent ce tour de force, mais ça marche !
Cet album ressemble un peu ce qu’aurait pu écrire Flying Colors en prenant un peu plus de temps en studio... C’est la seconde partie d’une trilogie annoncée qui a débuté en 2009 avec The Darkened Room.
Un des atouts de Izz en dehors de la musique, ce sont les harmonies vocales créées avec Ammarie Byrnes, John et Tom Galgano. Des timbres qui se complètent merveilleusement.
Pour une fois ma préférence va vers les morceaux courts, comme quoi...
En l’occurrence les quatre premiers titres de l’album, You’ve Got a Time qui débute l’album en donnant le ton, syncopé mais des belles harmonies vocales rendent l'exercice moins académique. La guitare dérape, qu'importe le chant vous prend gentiment par la main, genre faites nous confiance, ces dissonances ne sont pas là pour vous agresser, écoutez. Et ça marche, magnifique !
Words and Miracles sonne étrangement comme du King Crimson avec ses motifs répétitifs, limite hypnotiques, et un chant très doux qui débute au milieu du morceau, accompagné à la guitare. Un titre extraordinaire !
Solid Ground joue beaucoup sur la rythmique, basse et percussions et possède un petit air de Transatlantic sur le refrain.
Half the Way se compose de deux parties principales, un passage paisible au piano et chant qui porte un texte nostalgique, suivi d’un instrumental brillant, très progressif.
Le mini concept Crush of Night, deux titres de plus de treize minutes chacun, est moins digeste; complexité, références, plus de longueur, rendent moins accessible la musique, disons moins immédiate et il faut vraiment se plonger dedans cette fois. On est aussi plus près de la musique de Yes qui est moins ma tasse de thé, ben oui, c’est comme ça. Techniquement rien à dire, de très beaux passages aux claviers, guitare, batterie, c’est admirablement bien joué et chanté mais plus hermétique.
Pour finir, Almost Over est moins éblouissant, disons plus consensuel et derrière les deux grands formats, il fait un peu pâlot même si le solo guitare déchire. Mais les fabuleux changements de direction de You’ve Got a Time manquent, une fois que l’on y a goûté, difficile de s’en passer.
J’ai pris une grosse claque avec cet album. Plus habitué au métal progressif depuis quelques années après une longue période génésissiène, mon oreille redécouvre avec plaisir un progressif moderne, pas prétentieux, original, facile d’écoute, bref du bonheur ! Je reste ébloui par You’ve Got a Time, Words and Miracles et Half the Way.