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The Fold
Karcius - The Fold
Titre : The Fold
Groupe : Karcius
Sortie : 2018
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif
Achat : ici
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Titres

  • Absence of Light
  • Something
  • Hardwired
  • Goodbye
  • Burning my Dreams
  • The Fold


Au cours de cet été brûlant, Karcius traversait l’océan Atlantique au sommet d’un iceberg pour nous apporter un peu de fraîcheur progressive à Rock au Château et à Crescendo. N’ayant pu les rencontrer à ces deux occasions, nous sommes allés à la découverte de The Fold, leur dernier album.

Si vous ne connaissez pas le groupe de Montréal, imaginez Pink Floyd marié à Porcupine Tree, vous ne serez pas loin de leur univers musical. Karcius navigue du planant au pêchu, des nappes de claviers aux riffs chargés souvent amenés par des ouvertures oppressantes.

Si vous ne retrouvez pas la bande à Gilmour dans les quatre première minutes instrumentales de ‘Absence of Light’, c’est que nous n’avons probablement pas écouté les mêmes albums dans notre enfance. Pour la suite, même si la guitare électro acoustique rappelle Wilson, nous explorons là l’univers plus personnel de Karcius, fait de silences, de bruitages, de narration, d’explosion metal soudaine et d’envolée de guitare torturée. Pas de lumière peut-être, mais assurément un foisonnement d’idées, une progression qui tient en haleine et un titre sur lequel on revient encore et encore avec un plaisir à chaque fois renouvelé.
‘Something’ s’apparente beaucoup à du Porcupine Tree, une pièce d’un peu plus de six minutes, linéaire en comparaison de la précédente, où la batterie se déchaîne et qui se conclut sur soixante secondes instrumentales angoissantes et torturées, à l’image de la pochette de l’album, cette maison de bois en ruine dans un paysage nocturne enneigé.
Si nous avons cité Porcupine Tree et Pink Floyd jusqu’à présent, c’est du côté de Peter Gabriel que nous entraîne le très world tribal ‘Hardwired’ avec des violons tout en attente et des percussions guerrières où une guitare électrique aux accents hispanisants vient semer le trouble.



‘Goodbye’ déjoue tous les pronostics avec ses harmoniques vocales, ses emprunts à Pink Floyd, sa trame marillionesque, sa guitare genesisssienne saupoudrée de basse jazzy et son clin d'oeil aux Beach Boys. Une pièce de neuf minutes aux multiples tiroirs et références, superbement menée de bout en bout.
‘Burning my Dreams’ met quelques secondes à dévoiler ses similitudes avec le Be de Pain of Salvation, un morceau où le violon prend toute sa mesure. Et le titre album, ‘The Fold’, hésite entre jazz et metal, un mélange explosif, schizophrénique du meilleur effet, une magnifique baffe musicale pour terminer l’album.

Même si vous entendrez bien des éléments connus dans The Fold, même si la production pourrait être plus limpide, l’album est un pur régal. A la fois confortable par ses rappels au bon vieux temps, dérangeant par son savant mélange des styles, il nous ballade durant trois quarts d’heure dans l’univers de Karcius, digne héritier de cinquante années de rock progressif.


Rédigé par Jean-Christophe le 20/09/2018
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