Titres
Formation en 1998
Gédéric Byar [guitariste] jusque 2020, Vincent Barnavol [batteur,percussions], Romain Thorel [clavier], Claude Leonetti [léode], Dominique Leonetti [chanteur,guitariste], Arnaud Beyney [guitariste] depuis 2020
Il faut bien commencer un jour, voici donc la première chronique de Lazuli, un groupe français qui n'en est pas à son premier essai pourtant.
'(' débute l'album, brève mélodie sur laquelle se greffe 'Je te laisse ce monde'.
Sur une mélodie répétitive marquée par les percussions est brodé un texte déclamé assez fort, dynamisé par un très beau refrain. Les quelques passages instrumentaux sont très brefs, ici pas d'étalage technique à attendre mais c'est très bien ainsi.
'Le miroir aux alouettes' fonctionne sur le même principe, assez répétitif, avec un peu plus de jeu sur le chant et pour changer la donne une belle plage instrumentale assez sage. Basses et percussions font penser à US de Peter Gabriel, une bonne référence.
'Dans le formol au muséum' débute nettement plus rock Francais, dans l'esprit de l'Affaire Louis Trio (groupe hélas disparu), et ca fonctionne plutôt bien, et pour montrer sa différence Lazuli y ajoute la petite touche progressive-rock (dans ce sens) qui finit le titre et qui fait la différence.
'15H40' est beaucoup plus intimiste, petites notes suspendues, texte poétique, puis une douce montée en puissance des instruments et de la voix nous conduit au troisième couplet, tout simple, magnifique, j'adore ce genre de composition !
'Les malveillants' nous sort de l'écriture musicale du début d'album, on attaque une musique plus complexe, plus torturée, le chant lui même prend une toute autre dimension, assez métal progressif en fait, son de guitare agressif, qui colle au texte. De nombreux changements de rythme qui montrent s'il en était besoin que Lazuli puise aussi son inspiration dans le prog un peu plus nerveux. Excellent titre ! C'est aussi le grand format de l'album avec plus de sept minutes.
'Quand la bise fut venue'
Chansonnette assez rétro, étonnante, très brève, qui nous rappelle qu'on écoute de la musique française, le titre fait un peu ovni dans l'album quand même.
'L'azur' démarre sur les chapeaux de roues pour retomber dès le premier couplet. Le refrain relance la musique et hop on recommence, surprenant, simple mais toujours efficace comme construction. Le morceau s'achève par un instrumental bien épais. Un morceau qui surprend agréablement.
'Saleté de nuit' établit son atmosphère nocturne des grandes agglomérations à la perfection, c'est très lent, épuré, et certains insomniaques devraient s'y retrouver. Pas mal du tout.
'Festin ultime' donne presque toute la place au chant jusqu'au milieu du titre où se dessine l'ébauche d'un final instrumental très intéressant.
')' clos l'album comme il la commence, la parenthèse est fermée.
Le rock progressif français n'est pas très souvent à l'honneur ici, ma culture musicale penchant plus pour les anglo-saxons généralement.
Mais j'ai quelques faiblesses que je ne chronique pas ici pour des groupes plus folk comme Malicorne pour ceux qui connaissent, et ici avec Lazuli, on se retrouve à la frontière de ces univers musicaux, du prog mais pas trop, un peu de rock français et un zeste de Gabriel Yacoub.
4603 Battements est un très bel album, qui ne séduira peut-être pas les extrémistes du rock progressif mais qui devrait toucher un plus large publique qui goûte le rock, le prog, William Sheller et autres.