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Periphery III - Select Difficulty
Periphery - Periphery III - Select Difficulty
Titre : Periphery III - Select Difficulty
Groupe : Periphery
Sortie : 2016
Label : Century Media Records
Format : CD
Genre : Metal progressif

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Titres

    Formation en 2005

    Misha Mansoor [], Jake Bowen [], Adam "Nolly" Getgood [], Matt Halpern [batteur], Spencer Sotelo [], Mark Holcomb []

    Periphery est un groupe de metal fondé en 2005 à Maryland. Lancé peu à peu grâce à ses prestations techniques, et notamment avec le soutien de John Petrucci et Meshuggah via internet, il enregistre son premier album en 2010. Depuis, le groupe a considérablement élargi son public et sa discographie puisque ce Select Difficulty est son cinquième album !

    Il serait trop facile d’assimiler Periphery à la mouvance djent; face à ce courant empêtré dans ses propres poncifs, la formation s’est montrée capable de varier ses orientations et de forger son identité. Dans ce nouvel opus, elle se démarque donc des archétypes du genre, notamment grâce à des refrains plus pêchus et des atmosphères disséminées tout le long de l'album. A l’inverse du chant saturé, qui évolue dans un registre assez classique, le choix a été fait d’orienter le chant clair vers la pop, le neo et le power metal. Un parti pris de ce type aurait été intéressant, si les mélodies en questions avaient été à la hauteur. Ainsi, le peu d’originalité qu’il gagne à cette opération “métissage”, Periphery le perd dans des lieux communs de niaiserie et de facilité. Dommage, car de leur côté, les lignes de chant saturé parviennent à ne verser jamais trop ou trop peu dans la violence: le dosage est parfait pour asseoir et mettre en valeur les lignes instrumentales.

    Periphery

    Le groupe a pris l’habitude de jouer sur des syncopes nombreuses et bien exploitées, certains morceaux atteignent de cette manière des sommets d’efficacité et de dynamisme. Toutefois, l’album n’est pas exclusivement constitué de cassures, et la musique s’y déploie parfois dans des suites d’accords à la fois enivrantes et horrifiques (c’est le cas des refrains de ‘The Price is Wrong’ et ‘Prayer Position’) . La logique djent se trouve même inversée carrément sur ‘Remain Indoors’ et ses relents de stoner.
    Cependant, Periphery ne prend véritablement son envol que sous les doigts de Misha Mansoor, lead guitar et fondateur du groupe. Celui-ci signe certainement les meilleurs moments du disque grâce à ses soli intenses et enlevés. En tant que guitariste rythmique, il se distingue également par ses interventions lumineuses:  ‘The Way The News Goes…’ est l’exemple typique de ces morceaux à l’inspiration douteuse, redynamisés de temps à autres par les parties de guitare.
    Mais revenons aux tentatives d’originalité de Periphery. L’installation d’atmosphères offre cette fois de meilleurs résultats que n’avait pu le faire la diversification du chant clair. Ce sont généralement dans les ambiances sombres ou planantes que le groupe excelle et développe ses morceaux de la meilleure façon. Cela bien sûr car chacun des passages concernés trouve sa place presque naturellement dans le déroulement du titre. Les américains peinent en revanche à trouver le ton juste dans les moments grandiloquents ou intimes, passages le plus souvent saturés de choeurs et gâtés par l’emphase. On distingue aussi parmi la masse quelques idées en décalage avec le reste du disque. ‘Marigold’ et ses violons aux airs de musique répétitive, ‘The Way The News Goes…’ qui se démarque grâce à la finesse de son introduction et enfin ‘Remain Indoors’, morceau rythmé par d’agréables contretemps. Il y a aussi ‘Lune’ qui cumule malheureusement tous les défauts déjà énumérés sur plus de huit minutes ! C’est oublier que tout l’intérêt de Periphery réside dans l’intensité de sa musique. En effet, seuls les titres les plus denses (‘The Price is Wrong’, ‘Motormouth’, ‘Prayer Position’) laissent une impression durable.
    Il reste finalement difficile de porter un jugement d’ensemble sur cet album. Le fait est que le bon et le médiocre s’y rencontrent souvent à part égale. Les quelques refrains à la hauteur de leurs objectifs initiaux s’effacent assez vite devant cette emphase déployée à tous les niveaux. Mais il faut reconnaître à Periphery un talent bien réel en ce qui concerne l’architecture de ses morceaux, et notamment cette manière qu’il a d’alterner ambiances, émotions et passages plus musclés. Reste maintenant à mieux remplir ces emplacements si judicieusement disposés.

    Facebook : https://www.facebook.com/PeripheryBand

    Video :



    Rédigé par Luc le 05/10/2016
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