Titres
Larry King [chanteur,clavier], Khari Parker [batteur], Chris Siebold [guitariste], Alan Berliant [bassiste], John Blasucci [clavier]
Choix de pochette étonnant pour Warrior, troisième album des américains de Soleil Moon, qui évoque plus le power metal que le rock AOR que propose le groupe de Larry King. C'est pourtant dans ce registre soft/mélodique rock que le groupe évolue, comme le prouve d’entrée de jeu le titre '72 Camaro' qui sent bon le sable chaud de la Californie.
'Here For You' et ses faux airs du 'Sailing' de Christopher Cross arrive ensuite, puis les morceaux s’enchaînent, proposant sensiblement toujours les mêmes ingrédients, une mélodie facilement identifiable, un refrain épique et lumineux, une construction couplet/refrain/couplet/refrain/refrain calibrée pour la radio, des harmonies vocales soutenues par les claviers et une guitare plus ou moins présente qui vient compléter le tout.
Seuls 'You And I' dans un style cool funk à la Justin Timberlake, le symphonique 'Warrior' et '420', morceau dans un style plus soul, viennent apporter un peu de diversité.
Le piano de John Blasucci, qui constitue l'ossature des titres, met en valeur la très belle voix de Larry King, aussi bien sur les titres rock que sur les ballades telles 'Halfway To Nowhere', 'Before The Rainbow' ou 'Nothing Matters' sur laquelle on jurerait parfois entendre Richard Marx.
L'attention portée à chaque détail, tant au niveau des arrangements que de la production moderne fait que ce Warrior pourrait presque permettre à Soleil Moon de revendiquer une place au côté des géants du genre.
Cet album, avec son petit côté 80's, ravira les fans de rock mélodique, de Toto, Boston, Foreigner ou Bryan Adams. Pour ma part, même si je trouve le tout très plaisant et extrêmement bien fait, l’aspect un peu trop sirupeux et une certaine linéarité dans les morceaux font que je décroche après quelques titres, ce qui ne m'empêche pas de reconnaître les nombreuses qualités de ce disque.