Titres
Formation en 2014
Même en Australie, il y adu Prog. Unitopia, Ben Craven, Anubis et j’en passe. The Ben Cameron Project est un petit nouveau dans l’équipe avec son premier album “Tripping Point” qui emprunte au classique comme au néo et d’autres mouvements plus tardifs. Pour débuter, Ben n’a pas froid aux yeux puisque “Tripping Point” ne comporte que deux titres, Part 1 et devinez le second, bravo, c’est ça Part 2...Un EP ? Point du tout, il s’agit bien d’un album de trente neuf minutes.
Ben Cameron est un multi instrumentaliste de Melbourne, le seul instrument dont il ne joue pas est la batterie où c’est Chris Cameron qui officie. Guitare, basse, clavier et chant, il fait presque tout, autant dire qu’il va lui falloir des copains ou bien légaliser le clonage humain en Australie pour monter sur scène.
Même aux oreilles peu averties, il apparaitra sans doute que le master manque de profondeur, restant sur des médiums hautes où le chant est privilégié. C’est un choix, mais pour le rock progressif, ce n’est pas celui que j’aurais retenu. Après on s’offre l’ingé son que l’on peut.
Sinon, pas de doute, il s’agit de rock progressif. Le tempo varie tout le temps, les claviers sont très présents, on navigue entre classique, jazz, métal et néo prog, pas le temps de se poser que l’on est déjà passé à une nouvelle structure sauf sur les parties chantées qui sont un peu plus linéaires. En parlant de chant, ce n’est pas encore une fois le pilier du projet. Ben est le plus souvent au diapason, pas trop de problème de ce côté là mais il manque un peu de coffre sur les parties plus pêchues.
Dans la musique vous entendrez un peu de Transatlantic, un peu de Steven Wilson, un peu de Pink Floyd également et bien d’autres choses. Les guitares nous offrent de jolis passages, rythmiques ou électriques, les claviers participent activement à la fête, vous entendrez également de la flûte sur certaines parties, bref il y a du bon matériel et pour ne rien gâter, les titres, malgré leur grande taille, s’écoutent agréablement.
Par contre ne cherchez pas ici le renouveau du prog. Quasiment tous les motifs présents dans cet album ont déjà été composé par un autre groupe de rock progressif. Vous êtes ici dans des pantoufles douillettes, ce qui explique certainement l’aisance avec laquelle vous pouvez écouter l’album. L'intérêt de “Tripping Point” reste donc moyen d’autant que le son n’est pas tip top et que le chant est améliorable. Vous devriez cependant passer un bon moment en sa compagnie, le tout est de savoir si vous en avez envie.