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The Call of the Iron Peak
The Devil's Trade - The Call of the Iron Peak
Titre : The Call of the Iron Peak
Groupe : The Devil's Trade
Sortie : 2020
Label : Season of Mist
Format : CD
Genre : Doom
Achat : ici
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Titres

  • The Iron Peak
  • Dead Sister
  • III
  • No Arrival
  • Expelling of the Crafty Ape
  • IIIIIIIIIIII
  • Három Árva
  • Eyes in the Fire
  • IIIIII
  • Dreams from the Rot
  • The Call of the Iron Peak

Formation en 2014

Dávid Makó [chanteur]

Je ne dois plus aimer le rock progressif...

Alors que s’offraient à mes oreilles des grands noms du prog, j’ai préféré découvrir un obscur artiste hongrois jouant du dark folk. Peut-être n’ai-je jamais aimé le rock progressif après tout (certains le pensent certainement). Non, la vérité est ailleurs, j’aime la musique tout simplement, sans parti pris, sans fanatisme. Lorsque j’ai entendu la voix de David Mako posée sur ses mélodies doom folk épurées à l’extrême, emplies de mélancolie sans fond, j’avoue avoir été subjugué. Il faut dire que j’ai baigné dans le folk, goûté au doom, que le spleen est mon ami et que je suis très sensible aux timbres des voix. The Call of the Iron Peak était pour moi.

The Devil’s Trade

Un squelette de corbeau, mi-humain, mi-oiseau, revêtu d’une cape noire, contemple la montagne par la fenêtre d’un cabanon dans lequel il se tient assis. Une figure traditionnelle de la mort, surveillant la venue du voyageur arrivé au bout de son existence, et qui gravit la montagne pour atteindre le sommet de Iron Peak.

The Iron Peak est un sommet sacré où le voyageur venait pour mourir, un lieu que les luttes humaines ne pouvaient atteindre, une sorte de paradis sur terre.

L’album opère une synthèse entre americana, traditions hongroises et légendes de Transylvanie. Guitares, banjo et chant construisent l’essentiel des morceaux de The Call of the Iron Peak, avec, de-ce de-là, quelques percussions dans ‘The Call of the Iron Peak’ avec Márton Szabó et Péter Szabó à la batterie, Adam Vincze aux cuillères
et Rita Szabó ainsi que Kornél Szabó aux triangles dans ‘Dead Sister’. Une musique sombre et lente où l’on retrouve parfois des atmosphères proches de celles des islandais de Solstafir.



Sur de long accords de guitares s’égrènent des notes de banjo qui rythment la mélodie. La voix torturée de David Mako insuffle une sombre mélancolie aux chansons, vous invitant à découvrir des textes en anglais et hongrois (‘Harom Arva’) qui parlent entre autres d’êtres disparus. Trois instrumentaux aux titres peu évocateurs (‘III’, ‘IIIIIIIIIIII’ et ‘IIIIII’) offrent de courts interludes de trente-cinq à soixante-et-une secondes entre les parties chantées très présentes sur cet album.



Parti d’un folk americana sans grande personnalité (Those Miles We Walked Alone), explorant gospel et blues (Those Song We Sang Together), David semble s’aventurer dans un style doom dark folk mélancolique à partir de 2018 avec Happy Music Is Shit, un titre de circonstance, puis avec What Happened to the Little Blind Crow la même année, un album qui préfigure sans doute son dernier, The Call of the Iron Peak, certainement le plus abouti de sa carrière. Folk metal mélancolique, doom americana, appelez cela comme vous voudrez, vous y retrouverez Antimatter, Evi Vine ou encore Solstafir. Le dernier album de The Devil’s Trade mérite vraiment de figurer dans votre discothèque.



Rédigé par Jean-Christophe le 21/08/2020
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