Titres
Formation en 2013
Nick Beggs [chanteur,bassiste], Roger King [guitariste,clavier], Marco Minnemann [batteur]
Le troisième album de The Mute Gods, groupe qu'on ne présente plus, s'intitule Atheist and Believers. Vision en noir et blanc d'une société malade dans laquelle n'existe pas de juste milieu, de nuance. Pourtant The Mute Gods nous propose un album beaucoup plus nuancé que le monde qu'il dépeint tout au long des dix morceaux qui le composent.
Les trois premiers titres, dont ‘Atheists and Believers’ qui donne son nom à l'album, ‘One day’, fils illégitime de Tears for Fears, des Beatles et de Nirvana pour son riff au ralenti proche de celui de ‘Smell like teen spirit’, et ‘Knucklehead’ avec sa basse slappée évoluent dans une version contemporaine d'une pop de qualité que l'on pouvait entendre dans les années 80.
‘Envy the Dead’ marque le retour du rock et Sonic Boom, instrumental mixant la jungle, le reggae le jazz et le progressif nous amène forcément à penser à Steven Wilson tant son influence est flagrante ici.
‘Old Men’ et le magnifique ‘The House Where Love Once Live’, qui à mon humble avis est la perle de cet album, calment le jeu dans un style délicat similaire à celui de No Man, similitude renforcée par la ressemblance vocale entre Nick Beggs, quand il pose sa voix, et Tim Bowness.
‘Iridium Heart’ et ‘Twisted World Godless Universe’, titres plus sombres collant à merveille aux thèmes des paroles pessimistes de l'album, nous accompagnent vers ‘I think Of You’, dernier titre, instrumental mélancolique et véritable générique de fin qui nous invite à redescendre en douceur et à clore l'écoute de ce troisième album.
Je ne m’étendrai pas sur qualités techniques des musiciens de The Mute Gods qui n'ont plus rien à prouver, ni sur l'apport des divers invités, Alex Lifeson, Craig Blundell, Rob Townsend et Lula Beggs qui distillent leur touche de manière plus ou moins discrète tout au long de l'album.
The Mute Gods semblent toujours se chercher sans vraiment pouvoir choisir entre l'influence encore évidente de l'univers musical de Steven Wilson, l’héritage du passé pop de Nick Beggs et l'attente des fans pour de la musique progressive.
Et si leur style c’était justement ne pas choisir et de faire ce qui leur plaît ?
Comptez sur eux, c'est ce qu'ils font et ils le font bien !