Titres
Formation en 1988
Glynn Morgan [chanteur], Karl Groom [guitariste], Richard West [clavier], Steve Anderson [bassiste], Johanne James [batteur], Damian Wilson [chanteur,guitariste] jusque 2016
Ce n’est pas parce que Damian Wilson a été remercié comme un malpropre que j’allais bouder le plaisir d’écouter le nouveau Threshold. La dure loi de la jungle remettait derrière le micro Glynn Morgan, qui officiait dans le groupe de 1993 à 1996, et laissait le génial Damian seul avec sa carrière solo. Pour son retour, Glynn allait faire fort : Legends of the Shires, un double concept album, rien de moins.
J’avais beaucoup aimé leur précédent album For The Journey, de même que l’excellent Hypothetical où officiait Andrew Mcdermott. Qu’allait donner l’histoire de cette nation voulant connaître une reconnaissance internationale ?
Si je suis peiné par le départ de Damian, force est de constater que Glynn, même s’il ne possède pas la maîtrise de Wilson, est un excellent chanteur, et que le dernier Threshold ne pêche pas de ce côté là. Hélas de nombreux adjectifs peu flatteurs tentent de s’échapper de ma plume. Rassurez-vous, dès que cela se produit, je relève prestement mon stylo.
Legends of the Shires fourmille des soli de Richard West et de Karl Groom. Les mélodies vocales entraînantes, parfois faciles, se succèdent titre après titre, entrecoupées d’instrumentaux metal progressifs très convenus. Hormis la série des ‘The Shire’ et leurs touches folk, j’ai bien peur que Legends of the Shires ne vous surprenne guère.
Soupe… j’ai relevé la plume trop tard. Mais il n’a pas tordu mon stylo avec sa pointe fine, Legends of the Shires, c’est un peu du metal prog cuit dans une cocotte minute pendant une heure et mixé avec un robot Moulinex à la fin. Des légumes bouillis qui perdent leurs saveurs et vitamines, que l’on peut avaler sans dentier, une alimentation qui convient aux enfants de trois mois comme aux vieillards de quatre-vingt dix ans. C’est mangeable, facile à ingérer, digeste, ça réchauffe l’estomac, mais ce genre d’écuelle est rarement au menu d’un trois étoiles. Lorsque le breuvage est trop clair, il suffit de quelques soli tapioca pour donner de la consistance à ce qui n’en a pas.
Legends of the Shires s’écoute sans difficulté. Pour ce qui est de ne pas sombrer dans l’ennui, c’est une autre paire de manches. Il y a bien quelques temps forts (‘Stars And Satellites’, ’Snowblind’, ’State Of Independance’ et ‘Swallowed’) mais pour être honnête, à part se délecter de la succession de soli très convenus, Legends of the Shires ne mérite pas que l’on s’y attarde très longtemps.
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