Titres
Formation en 1988
Glynn Morgan [chanteur], Karl Groom [guitariste], Richard West [clavier], Steve Anderson [bassiste], Johanne James [batteur], Damian Wilson [chanteur,guitariste] jusque 2016
Damian Wilson est un chanteur à la voix étonnante que j’ai découvert en première partie de Stream of Passion. Tout seul sur scène, avec sa guitare acoustique, une voix fabuleuse, une belle présence même si ses compositions ne sont pas forcément ma tasse de thé. Il y aussi bien sûr le Damian Wilson de Star One, se prêtant au métal rock opéra de Arjen avec aisance, mais je ne connaissais pas le Damian Wilson de Threshold. Il était temps de combler cette lacune.
March Of Progress est un métal progressif assez grand public, mélodique, jouant sur le duo couplet refrain, des choeurs à la Queen et des constructions relativement simples. L’album possède de nombreuses parties instrumentales avec de jolis soli, claviers et guitares principalement. Les compositions sont un peu pompier par moment, du métal FM diraient les mauvaises langues, mais le chant de Damian relève le niveau.
Dix morceaux composent l’album, le dernier étant un grand format de plus les dix minutes. Les musiciens trouvent tous leur place au fil des titres même si les claviers dominent les mélodies. La basse est en avant, juste comme il faut pour qu’on l’apprécie sans pour autant écraser la batterie. En parlant de ça, les percussions sont parfois un tantinet prévisibles, voire pathétiques, c’est le gros reproche que je ferais à cet album, les roulements pataboumboum qui émaillent presque chaque titre deviendraient risibles s’il s’agissait d’une parodie.
Dans les morceaux bien accrocheurs il y a entre autre Staring At The Sun, avec une guitare à Queensryche et une partition sublime pour le chant. On retrouve dans cet album beaucoup de l’esprit de Star One, fatalement sans doute à cause de la timbre si particulier de Damian, mais également par le genre musical, le côté gros sabots de la musique et la thématique.
L’album s’écoute admirablement bien si on fait abstraction des pataboumboum. Écoute facile qui ne vous déroutera certainement pas, pas de prise de tête en perspective, pas de surprise non plus du coup et là c’est moins bien. Si vous cherchez des sensations fortes, vous ne trouverez pas votre bonheur dans cet album très consensuel, politiquement correct. Si vous cherchez juste un bon fond sonore qui possède une belle patate avec une magnifique voix par dessus, ce disque est fait pour vous. Il faut savoir de temps en temps prendre la musique pour ce qu’elle est et ne pas chercher plus loin. Cela repose.