Titres
Formation en 2005
Thierry Vidal [], Marc Gallimard [batteur], Marcel Gallimard [], Jorge Dias [], Rémi Gallimard [clavier]
Solitude est le premier album du groupe marseillais Tokamak qui s’est produit à Prog Sud en 2011.
Leur musique n’est pas vraiment ancrée dans un genre musical, un peu influencée par Lazuli ou Téléphone, un zeste de prog, mais également une incursion dans le rapp.
Les textes en français sont assez sombres et ne se contentent pas de faire de la figuration pour la musique. Le tout présenté dans un très beau livret bien réalisé.
Musicalement, les titres sont assez dépouillés, pas vraiment de grandes envolées, le son est plus rock que prog, on espérerait un peu plus de lyrisme sur la guitare ou sur les claviers par exemple.
Le chant n’est pas très travaillé ni inventif, un peu brut de décoffrage, les harmonies vocales sont un peu bancales.
L’usage de rimes sur lesquelles la voix s’attarde donne une impression assez désagréable de variété française des années 80. Je ne peux m’empêcher de faire des paris sur la prochaine rime en écoutant certaines chansons.
Deux titres retiennent vraiment mon attention, l’avant dernier, Agonie et le dernier, Elle :
Agonie, un petit texte très sombre servit par une musique plus construite, avec une belle introduction, les couplets et un beau final. Le chant lui aussi est bien plus touchant sur ce morceau.
Elle, c’est une pièce de plus de neuf minutes, clairement progressive, avec des passages instrumentaux, une basse et des claviers bien envoyés.
Il y a aussi deux petites pièces, La Fourmilière et le final, Le Réveil, à la guitare acoustique (la bonne petite surprise cachée) ne sont pas mal du tout.
Il s’agit d’un premier album avec ses défauts de jeunesse mais qui contient quelques pièces qui pourraient annoncer une belle carrière.
Pour y arriver il faudra travailler le chant et enrichir un peu les constructions.
Pour l’instant, la musique de Tokamak possède un peu cette facilité franchouillarde, un peu variété ou bal du samedi soir. Je n’ai rien contre le genre, mais ce n’est pas ma tasse de thé.