Titres
Formation en 1987
Ismael Cortez [guitariste], Francisco Cortez [bassiste], Félix Carbone [batteur]
Tout ce que je connaissais de Tryo il y a encore peu se résumait à ceci : le nom d’un groupe chilien qui jouerait au festival Crescendo en 2018. Avouez que c’était bien maigre. Depuis, j’ai creusé le sujet.
Les trois artistes viennent de Chile et exercent depuis maintenant plus de trente années le beau métier de musicien. S’ils sont connus et reconnus en Amérique du Sud, leur musique reste plus confidentielle en Europe. Principalement instrumentaux, leurs albums explorent bien des facettes du rock progressif depuis toutes ces années, mais leur base reste le prog fusion.
Pour les découvrir, je me suis plongé dans Offrenda (2000) puis Orbitas (2016) avant d’attaquer leur anthologie électronique sortie en début d’année et qui synthétise en treize morceaux - dix pièces studio et trois live pour finir - trois décennies de carrière. Ismael joue des guitares, percussions et chante quand son frère Francisco fait sonner basses, violoncelle et cordes vocales. Pour la batterie, acoustique, électronique et autres percussions (vibraphone, djembé, gong et j’en passe), nous trouvons Félix Carbone qui suit les deux frères depuis la fondation du groupe en 1984.
Pour le peu que je connaisse de leur musique aujourd’hui, j’apprécie plus les titres instrumentaux que chantés, le ‘Viaje Cosmico’, très typé latino ayant du mal à trouver grâce à mes oreilles alors qu’un ‘Tierra’ ou un ‘Nueva Epoca’ (version live), concentrés de virtuosité aux trois pupitres sont éblouissants. Mais même chantées, quelques pièces de Tryo sont des perles, tout particulièrement ce ‘Vive’ planant.
Les morceaux passent d’un festif ‘Latino’ à un ‘Niebla’ introspectif, quasi expérimental, dévoilant bien des facettes des compositions de ces trois musiciens d’exception. Mélange de world music, de jazz fusion, de musique latino, de funk et de rock progressif, Tryo propose en près de soixante-quinze minutes une magnifique rétrospective de leur carrière.
Antologia Electronica me semble une agréable façon d’aborder leur univers et d’aller plus loin ensuite avec eux, en remontant le temps, d’albums en albums. Une autre manière de les découvrir serait de se rendre à Saint Palais sur Mer, au mois d’août prochain, pour assister au festival Crescendo et rencontrer ces chiliens en live.
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Vidéo :