Neoprog.eu
Menu

Axiom
Archive - Axiom
Titre : Axiom
Groupe : Archive
Sortie : 2014
Label : Dangervisit Records
Format : CD
Genre : Trip hop

La chronique note de la chronique
Aucune évaluation
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

  • Distorted Angels
  • Axiom - instrumental
  • Baptism
  • Transmission Data Terminate
  • The Noise of Flames Crashing
  • Shiver
  • Axiom (Reprise) - instrumental

Darius Keeler [clavier], Danny Griffiths [clavier], Maria Q [chanteuse], Dave Pen [chanteur,guitariste,clavier], Pollard Berrier [chanteur,guitariste], Holly Martin [chanteuse]

Axiom est le dernier album du groupe électro tri-hop progressif Archive. Un concept album associé à un film qui illustre magnifiquement, en noir et blanc, l’histoire qu’ils nous racontent.

Un album court en sept actes dont Axion est le cœur avec près de dix minutes de musique. Un homme perdu a trouvé la voie et est devenu prêcheur. Il veut sauver l’humanité de la technologie, de la violence, du vice, du mal. Au son des cloches et grâce à trois pilules quotidiennes, les fidèles deviennent moutons et le monde se soumet peu à peu à la doctrine totalitaire. La résistance existe, celle de ceux qui veulent la liberté, les “Distorted Angels”, aveugles, sourds, ils échappent à l’endoctrinement. Tel est le thème de Axiom, celui de l'intégrisme, de la répression et de la résistance à l’oppression sous toute ses formes, un sujet universel traité ici intelligemment.

L’album est magnifique mais c’est avec le DVD qu’il prend toute son ampleur, l’un ne se conçoit pas sans l’autre, vous êtes prévenu. L’image ajoute trois nouvelles dimensions à la musique très cinématique et principalement instrumentale du groupe. En écoutant Axiom j’ai pensé à “Brave” ou encore “The Wall”, oui je vais loin dans la comparaison et j’assume, ce film et cette musique possèdent cette puissance évocatrice.

Dès les premières secondes vous vous prenez en pleine face un chant sublime sur “Distorded Angels”, avec les images, vous aurez en plus le charisme de cet homme aveugle haranguant une foule dans un temple ruiné.

“Axiom” et ses presque dix minutes débute sur les fameuses cloches dont il faut se protéger. Après cette longue introduction, un instrumental à la Vangelis ou Mike Oldfield se met en place avec un thème central à la “Tubular Bells” qui reviendra hanter l’album. La guitare ainsi que des effets sonores, viennent briser la répétition par quelques touches.

“Batism” rebondit sur l’arrêt brutal de “Axiom”. Quelques paroles clamées dans le vide, quelques sons et beaucoup de silence. La tension est palpable. Musique et chant finissent par se rencontrer et construire un final cohérent, une rythmique tribale à la “Shock The Monkey”. Le résultat est excellent. Le visuel de ce titre est particulièrement saisissant et dur.

“Transmission Data Terminate” poursuit avec une batterie légère, des touches de piano, un texte mi-parlé mi-chanté, quelques bruitages avant l'arrivée d’une voix féminine accompagnée de la basse.

Sur “The Noise Of Flames Crashing” revient brièvement le thème de “Axiom” en trame discrète avant que se mette en place la voix féminine, lente, accompagnée au piano. Sublime.

“Shiver” se rapproche le plus d’une chanson classique, un titre dans la veine des pièces paisibles de Porcupine Tree ou Coldplay, centré sur les claviers, assez envoûtant avec ses chœurs en arrière-plan.

Le concept se termine bien trop vite sur les cloches noyées dans un bruitage angoissant, le thème de “Axiom” revient, normal il s’agit de “Axiom reprise” : la résistance a été réprimée dans le sang, l’histoire se termine, ne laissant guère d’espoir derrière elle.

Musicalement, il s’agit de trip-hop électro, ne vous trompez pas sur la marchandise. Pas d’envolées, pas de claviers exubérants, pas de guitare douze cordes ou de flûte. Les rythmiques sont électro, les claviers des nappes, des boucles, un peu de basse, beaucoup d’atmosphérique, un peu de piano. Vous connaissez Portishead ? Il y a un peu de ça. Sur cet album, Archive ne part pas dans toutes les directions mais suit un fil conducteur musical assez mince contrairement à “Controlling Crowds” de 2009 qui était nettement plus ouvert musicalement, passant du métal au hip-hop sans vergogne.

Avec cet album, je suis au septième ciel : et dire que l’an passé encore, Archive n’était qu’un local poussiéreux au travail… Axiom est un album majeur, hors des genres ; pour preuve, quand j’ai regardé le DVD à la maison, tout le monde, toutes générations confondues, a posé ses fesses sur le canapé, a écouté et regardé religieusement jusqu’au bout, et à la fin s’en est allé de ses questions, avis, remarques sur le concept. Tout le monde a aimé, même les chats…

Indispensable !


Rédigé par Jean-Christophe le 02/07/2014
Commentaires
Aucun commentaire