Titres
Dave Kerzner [clavier], Fernando Perdomo [], Nick D'Virgilio [batteur]
Une foule parcourt les allées d’une vaste cité en forme de parc d’attractions. Une foule plongée dans un monde de loisirs: grandes roues, manèges, châteaux de princesses, montagnes russes. Une foule d’humains, qui, en guise de tête, possèdent un écran cathodique.
Illustration de Ed Unitsky
Bienvenue dans Static, le second album solo de Dave Kerzner. Après Dimensionaut avec Sound of Contact et un très floydien New World, Dave est de retour avec, à ses côtés, de nombreux musiciens comme Randy McStine ou Colin Edwin. Bien ancré dans la fin des sixties et pourtant très moderne, Static est un savant équilibre entre pop, progressif et pièces plus exigeantes. Dave aime les grands albums, comme en témoigne la seconde édition, sans doute trop longue, de New World. Malgré ses soixante-quatorze minutes au compteur, Static n’engendre nulle monotonie. Se détachant de ses premiers amours floydiens, l’album explore des sonorités propres aux Beatles tout en rendant un hommage à Wetton, Emerson, Lake et Gilbert.
Dave signe les textes et la musique, chante et joue des claviers, laissant le soin à Fernando, Randy, Derek, Durga, Lorelei, Nick, Colin et Durga de compléter son univers sonore. Steve Hackett, à la patte inimitable, s’invite même sur ‘Dirty Soap Box’ pour notre plus grand bonheur. De nombreux musiciens invités donc, mais ce sont bien souvent les claviers de Kerzner qui donnent le ton. Un peu Porcupine Tree (‘Chain Reaction’), Beatles (‘Hypocrites’), Pink Floyd (‘Static’,’State Of Innocence’), Vangelis (‘Statistic’), Static est surtout du Dave Kerzner qui chante parfois à la manière de Billy Sherwood avec un vocodeur. L’album ne possède qu’une seule longue pièce, ‘The Carnival Of Modern Life’, en cinq parties, le clou de cette histoire, riche en rebondissements, sorte de pot-pourri des morceaux précédents et où revient, entre autres, le thème martelé de ‘Hypocrites’.
Static fait partie de ces albums à lire et à écouter, que l’on peut survoler plaisamment ou explorer au casque des heures durant. Une tirade sur notre société de loisirs, sur les médias sociaux, le nouvel opium du peuple connecté. Kerzner franchit une nouvelle étape avec cet album, trouvant une identité musicale tout en s’appuyant sur des classiques du rock et du progressif.
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