Titres
Steve Hogarth [] depuis 1988, Steve Rothery [] depuis 1979, Mick Pointer [batteur] depuis 1979 jusque 1983, Pete Trewavas [bassiste] depuis 1981, Fish [] depuis 1979 jusque 1988, Mark Kelly [clavier] depuis 1981, Ian Mosley [batteur] depuis 1984, Andy Ward [batteur] depuis 1983 jusque 1983, Jonathan Mover [batteur] depuis 1983 jusque 1983, John Martyr [batteur] depuis 1983 jusque 1983, Brian Jelliman [clavier] depuis 1979 jusque 1981, Brian Jelliman [clavier] depuis 1979 jusque 1980, Diz Minnit [] depuis 1981 jusque 1981
La grand messe marillionesque se tenait aux Pays-Bas, les 20, 21 et 22 mars 2015. Trois nuits pendant lesquelles les plus fondus des fans de Marillion se retrouvaient en masse pour écouter la bonne parole et beaucoup de musique. J’avoue que l’aventure m’a souvent tenté sans que je franchisse le pas, et 2015 n’aura pas fait exception à la règle. Trop loin, trop cher, trop fatigant (je ne suis plus de première jeunesse non plus)... Alors, pour me consoler, depuis le début, je m’offre les DVDs des Marillion Weekends.
Le cru 2015 s’annonçait indispensable. Trois concerts, deux albums joués dans leur intégralité et une rétrospective. Deux albums ? Et quels albums ! Pardonnez du peu, ils figurent au sommet de mon top du groupe : Anoracknophobia et Marbles !
D’année en année, les lives de Marillion gagnent en qualité sonore et visuelle. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Avec toute une équipe aguerrie derrière les viseurs, les lumières et à la console, la scène de Port Zélande qui se prête bien à l'exercice, et des éclairages de plus en plus travaillés, le groupe propose des shows visuels presque à la hauteur de Genesis ou de Pink Floyd en leur temps.
Waves and Numb3rs
La première nuit était consacrée aux fans qui battent le pavé sous une pluie glaciale, emmitouflés dans leurs anoraks détrempés, pour approcher quelques instants leur groupe adulé : Anoraknophobia, premier album entièrement financé par le public de Marillion, petit chef-d’oeuvre des cinq anglais qui n’aura hélas pas le succès qu’il méritait. Il s’agit d’un des Marillion que j’écoute régulièrement avec toujours autant de plaisir, alors en live… Une grande scène avec une avancée au milieu des premiers rangs, quatre écrans et des jeux de lumière élaborés, nous embarquons pour plus de deux heures, la première consacrée à Anoraknophobia, la seconde à des ‘petits’ bonus appréciables. Le groupe déroule la set list avec quelques temps forts comme ‘Quartz’, ‘Separated Out’ et ‘This Is The 21st Century’ où Steve Hogarth s’exprime enfin, parlant de ce 21ème siècle dans lequel il n’est pas si aisé de vivre. Après cela, même pas fatigués, il lancent le premier grand titre de l’histoire de Marillion, ‘This Strange Engine’, un classique en concert qui fait toujours mouche, puis le controversé ‘Gaza’, pièce maîtresse de leur avant dernier album. Pour finir, l’incontournable ‘Three Minute Boy’ qui fonctionne toujours aussi bien en live. Pete et H. sont les seuls électrons libres sur scène, Rothery est dans sa bulle, Marc coincé entre ses claviers, Ian derrière son plexiglass. Les écrans zooment sur les membres du groupe et naviguent dans le public (j’ai même vu la trombine d’un ami suisse un bref instant). Un beau concert mais un reproche tout de même quant aux interactions trop rares avec le public. Par chance, ils revenaient le lendemain.
Marbles in the Park
Le samedi soir, nous reprenons les mêmes et recommençons. Mables est à l’honneur cette fois, le dernier chef-d’oeuvre en date du groupe, inégalé depuis. Des vidéos envahissent les quatre écrans en place et lieu des images des caméras. Des souffleries propulsent des jets de brume vers le plafond à quelques occasions, façon Nightwish mais sans les flammes. Un accessoire scénique sans doute coûteux et un peu ridicule, mais ça n’engage que moi. ‘Invisible Man’, le plus beau des titres jamais composé par Marillion, débute sans Hogarth. La vidéo du chanteur occupe les écrans pendant que Steve, Ian, Marc et Pete jouent. J’en frissonne encore. Ils déroulent tout le double album avec dans mes passages favoris ‘Ocean Cloud’ et ‘Angelina’. Steve Hogarth s’adresse au public afin de présenter la genèse de ‘Drilling Holes’. Si vous ne la connaissez pas, cette partie du concert sera vraiment un must car décidément, pour ce Marillion Weekend, la causette n’est pas au rendez-vous. Vidéo et éclairages ne cohabitent pas forcément bien, du moins à l’écran, et au final les projections n’apportent que très peu à ce DVD. Après ‘Neverland’, il reste encore un peu de place pour trois titres, le fabuleux ‘Out Of This World’, ‘King’, presque un rappel du ‘Three Minute Boy’ de la veille et enfin ‘Sounds That Can’t Be Made’ avec H. au piano au milieu de la foule pour clôturer cette soirée. “A demain”, dit-il alors que la foule est en délire. A demain donc.
Singles night
Il est bien rare qu’un concert de Marillion débute par un titre de Fish. Généralement, ce genre de pièces est réservé aux rappels de rappels. Pourtant, le troisième soir, c’est avec ‘Market Square Heroes’ que le show commence. Une nuit de singles où le groupe va égrener sa discographie, des premiers âges jusqu'à leur dernier album de l’époque, Sounds That Can’t Be Made. Les grands absents de la soirée, outre Anoraknophobia et Marbles (mais ça on peut le comprendre), seront Fugazy et marillion.com. Projections d’artworks et effets visuels psychédéliques sur les écrans, public qui reprend en choeur ou chante à la place de Steve Hogarth, le groupe joue pour un soir les tubes de Marillion comme l’incontournable ‘Kayleigh’. Un à trois titres par album et des tonnes de souvenirs. De ‘No One Can’ à ‘Dry Land’ je roupille un peu, mais avec ‘Sympathy’ mon entrain est de retour. Une reprise de Rare Birds que Marillion a sublimé, chantée par Hogarth encadré par Rothery à la guitare acoustique et Trewavas à la basse avant de se lancer dans Brave qu’ils avaient joué en intégralité en 2013 sur la même scène. H. se fait plus intime avec le public ce soir là, comme à la fin de ‘Lavender’ ou de ‘Man Of A Thousand Faces’. Pour ‘80 Days’, il vient même serrer la main de quelques personnes du premier rang. Après un premier final de confettis avec ‘Whatever is wrong with you’ et un magnifique rappel sur ‘Power’, la soirée se finit en folie de ballons sur le ‘Hocus Pocus‘ de Focus.
Trois concerts de grande qualité, pour l’image, le son et la performance du groupe. Out of the box est un must have live de Marillion. Vous me direz, il manque un petit documentaire. Oui et non, car si vous avez Unconventional, le compte est bon.
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