Titres
Formation en 2007
Pete Mush [clavier], Jaro [bassiste], Ed Wynne [clavier], Gino Bartolini [batteur,percussions], Tom Tas [guitariste], Nette [saxophone], Jorinde [flute]
La Belgique, outre ses discordes linguistiques, ses bières, chocolats et frites, abrite quelques formations de rock progressif méconnues. Quantum Fantay en fait partie, un groupe instrumental de space rock que nous suivons depuis trois albums maintenant. Après avoir exploré les univers de la world et les sonorités électroniques, ils reviennent au rock progressif avec Tesselation Of Euclidian Space. Et le combo, fort déjà de cinq musiciens, est complété sur cet album par Jorinde à la flûte.
En cinq titres dont le long format ‘Skytopia’ de vingt minutes et quatre parties, ils renouent avec le space rock, puisant leur inspiration dans les seventies tout en développant une écriture moderne. Ils n’ont pas totalement renoncé aux expérimentations électro de Dancing In Limbo (‘Manas Kavya’), mais proposent également des sonorité plus organiques avec les saxophones de Nette et les flûtes de Jorinde (Tessellate).
Quantum Fantay écrit des morceaux entre Gong et Ozric Tentacles tout en restant très accessibles au commun des mortels. Tesselation Of Euclidian Space peut constituer une plaisante musique d’ambiance ce qui ne vous empêchera pas de l’écouter de manière plus studieuse, en immersion totale, pour décrypter les subtilités des claviers, la finesse des guitares et les mélodies hypnotiques des instruments à vent.
Les rastas s'invitent dans un nuage de fumée bleue sous forme d’une rythmique reconnaissable entre toute (‘Tesselate’, ’Empyrean’), et si j’ai un peu de difficulté avec ‘Manas Kavya’ à cause des claviers, je décolle sur ‘Astral projection’ qui, de planant, devient endiablé avec la batterie de Gino. Décomposer l’espace euclidien en une mosaïque de couleurs, c’est un peu ça ‘Skytopia’. Des bouts d’oriental, d’électro, des percussions, une guitare électrique sonnant comme la léode de Lazuli, la voix de Nette (‘Inis Fatuus’), une rythmique reggae, des flûtes et saxophones et cette basse très présente, un kaléidoscope instrumental fabuleux. Pour finir, ‘Anahata’ semble puiser son inspiration chez Vangelis, mêlant claviers aux guitares et flûtes, une sortie tout en douceur.
Mandalas, projections astrales, méditation et vapeurs bleues, le dernier Quantum Fantay pourrait ne s’adresser qu’à des fumeurs de moquette comateux. Mais, hormis un ‘Manas Kavya’ un peu rebutant, l’album propose des mélodies belles et variées que l’on écoute avec plaisir comme dans ‘Tesselate’, ‘Astral projection’ et ‘Anahata’.
Facebook : https://www.facebook.com/QuantumFantay
Vidéo :