Titres
Formation en 2004
Brian de Graeve [chanteur,guitariste], Daniel van der Weijde [guitariste], Erik Laan [clavier], Jurjen Bergsma [bassiste], Rob van Nieuwenhuijzen [batteur]
invités:
- Joke Laan Morsch / chant soprano
- MarYo / choeurs
- Chantal van den Dungen / flûte
- Petruschka Schaafsma / hautbois
- Ger Otten / Cor
- Sophie Zaaijer / violon
Silhouette, Silhouette… le nom m’évoque vaguement quelque chose, mais je ne pense pas avoir encore entendu une note de ce groupe néerlandais. Bien qu’écoutant depuis presque trente-cinq ans du progressif, je suis toujours surpris du nombre de groupes que je n’ai jamais écouté, ni même entendu parler. Il existe donc un nombre de groupes évoluant dans ce milieu musical assez étonnant relativement au public concerné. Bien évidemment, il est bien plus facile d’enregistrer et de faire écouter sa musique aujourd’hui que dans les années 80, ce qui explique sans doute cette abondance.
Mais revenons à ma découverte des bataves de Silhouette qui en sont quand même à leur cinquième opus depuis 2007. Lorsque j’ai commencé à écouter leur dernière oeuvre intitulée The world is flat and other alternative facts, j’ai fortement pensé que j’avais encore droit à un groupe de néo-prog sans grande originalité à la Credo par exemple. Mais finalement si le premier titre, ‘March of peace’, rentre indéniablement dans cette catégorie avec les mini bruitages du début, les nananana qui suivent, des sons et une construction sans surprise, le reste est plus intéressant sans être révolutionnaire. La présence d’invités jouant d’instruments classiques tels que violon, flûte, cor ou hautbois apporte une dimension symphonique du plus bel effet. Dès le second morceau, mon préféré, ‘The flow’ à la mélodie enchanteresse, le violon se fait entendre de manière enjôleuse et envoûtante. Le chant, sans les excès parfois inhérents au genre, est d’excellente qualité tout au long de l’album.
La qualité reste à un excellent niveau avec ‘Six feet underground’ qui alterne passages délicats, dont certains acoustiques, et riffs puissants. Le refrain est très efficace.
L’album comprend un long epic divisé en quatre parties, ‘Symphony for a epic moment’, ce qui comblera sans doute les adeptes du “plus c’est long plus c’est bon” mais musicalement, l’impression de rester un peu trop dans les mêmes tons fait que le morceau ne convainc pas totalement, surtout qu’il aurait pu être plus court. Il comprend cependant de superbes passages avec notamment de belles harmonies vocales.
Suit un court instrumental, ‘Sakura’, terme japonais déjà utilisé notamment par les marseillais d’Eclat. Il offre une belle respiration avec une guitare acoustique juste accompagnée de quelques synthés en fond.
Le hautbois et la guitare acoustique se font largement entendre sur le dernier morceau, le bien nommé ‘Turn it off’, qui est aussi le plus doux titre.
Sur le plan thématique, l’album aborde essentiellement la superficialité de notre monde actuel sans toutefois proposer de concept.
The world is flat possède suffisamment de qualités pour maintenir l’attention de l’auditeur, un sens mélodique indéniable, de solides compositions et une belle interprétation. L'ajout d’instruments symphoniques est une très bonne idée. Ils sont, de plus, fort bien utilisés pour créer un néo-prog symphonique sans aspérités.
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